Le député et leader du mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri, a considéré que son parti politique est non seulement le plus grand en Tunisie mais aussi le plus apte à concrétiser les revendications des martyres de la révolution. S'interrogeant sur le degré de responsabilité du mouvement Ennahdha dans la dégradation de la situation en Tunisie dans une publication Facebook, Noureddine Bhiri a reconnu que la colère des Tunisiens le 25 juillet 2021 était véritable, mais ce n'était pas par haine envers Ennahdha, selon lui. « Il ne s'agissait pas d'une colère populaire à l'encontre du mouvement qui a toujours soutenu le peuple ou d'un soulèvement contre la Révolution et la démocratie pour lesquelles des générations ont payé de leur sang… La colère était de la même ampleur que la déception exprimée envers le mouvement auquel on a fait confiance », a-t-il écrit. Il a, par la suite, considéré que la colère des Tunisiens résultait des agissements de Abir Moussi et des ennemis de la révolution qui défigurent les acquis de la révolution. Il a ajouté à cela la situation du gouvernement qu'il a qualifié de sourd, muet et boiteux tout en précisant qu'il avait été nommé par le président de la République.
De plus, il a considéré que cette colère résultait des agissements des partisans de la dictature au sein de l'Assemblée des Représentants du peuple. Leurs actes ont transformé le parlement en une farce avec une majorité incapable de mettre un terme à cela en raison des conditions sanitaires et économiques qui se dégradaient de jour en jour. « Il ne nous reste qu'à assimiler le message et apprendre la leçon afin de ne pas commettre d'erreur et de choisir le bon chemin vers le sauvetage et la réforme », a-t-il conclu.