En commentant le rapport prévisionnel de la Banque centrale ainsi prévoyant un taux d'inflation à 5,6% en 2021 et 5,9% en 2022, Moez Laâbidi a déclaré, sur les ondes d'Express FM, le 3 septembre 2021 que : « Ces indicateurs adoptés dans cette étude prévisionnelle, nous informent que la Banque centrale a étudié plusieurs hypothèses, et selon les chiffres indiqués, on peut estimer que si la politique monétaire sera accompagnée d'une rationalisation des dépenses publiques, la Banque centrale réussira dans la maitrise du taux d'inflation ». Le professeur des sciences économiques, en se référant au taux d'inflation annuel des produits alimentaires établi à 6,4%, a indiqué que ce chiffre est lié à une baisse de la demande par rapport à l'offre dans certains secteurs impactés par la crise sanitaire tel que le secteur touristique.
Concernant le taux de 5,9% prévu pour l'année 2022, il a estimé que « sa hausse par rapport à l'année 2021 est une conséquence logique et directe de la situation économique actuelle, qui consolidera la probabilité de la hausse du taux d'inflation que celle de sa diminution ». En ajoutant « que tout financement monétaire pour le bouclage l'exercice de 2021 et la loi de finances complémentaire aura un impact accru sur le taux d'inflation de l'année prochaine, mais tout dérapage dans le recours à cette solution demeurera alarmant ». Enfin, Moez Laâbidi a conclu que la lutte contre la monopolisation du marché et les ententes illicites sera efficace dans le cadre d'une politique institutionnelle et réformiste, loin des visites parachutées dont l'impact pourra aboutir à une inflation excessive, la conséquence directe d'une politique économique populiste, en ajoutant :" que les réformes économiques conditionneront l'obtention des aides des bailleurs de fonds".