Le président de la commission de gestion de crise politique au sein du mouvement Ennahdha, Mohamed Goumani a publié un statut, vendredi 10 septembre 2021, mettant en garde ceux qui poussent vers la suspension de la Constitution de 2021, et prétendent que le président de la République adopterait des formules unilatérales pour imposer le changement du régime politique. « D'une part, ils affaiblissent la position du président Kaïs Saïed qui bénéficie de l'immunité et exerce ses prérogatives en vertu de la Constitution qu'il a juré de respecter. D'autre part, ils font en sorte que les décisions du 25-juillet passent du champs d'une différente nterprétation à un coup d'Etat », indique le dirigeant nahdhaoui. Et d'ajouter : « Dans tous les cas, la suspension de la Constitution ouvre les portes à une remise en cause de la légitimité du pourvoir en poussant le pays vers l'inconnu et en menaçant les Tunisiens et la stabilité de leur pays ».
Ces mises en garde viennent à la suite des dernières déclarations du conseiller du président de la République, Walid Hajjem qui avait estimé que le constat était clair et que le régime politique mis en place en vertu de la Constitution de 2014 était stérile : « L'idée est d'aller vers un régime plus juste qui donne la possibilité aux pouvoirs d'exercer leurs compétences comme il se doit. On ne peut continuer à fonctionner suivant ce régime (…) Nous nous orientons, d'ailleurs, vers un régime présidentiel », a-t-il avancé, lors son passage à l'émission « Mouajaha » sur Sky News Arabia.