Se voulant rassurant quant au devenir de la Tunisie, Nouafel Saïed, frère du président de la République, a publié, mardi 14 septembre 2021, un statut sur sa page Facebook. « L'Histoire nous a enseigné que les crises profondes annoncent la fin d'une élite gouvernante pour la naissance d'une autre… Seules les crises provoquent l'alternance (politique) des élites, requise et parfois difficile pour le pouvoir… La Tunisie ne dérogera pas à la règle… Le 25-Juillet en exemple », a-t-il écrit dans une tentative de calmer les esprits exaspérés dans l'attente d'un nouveau gouvernement.
Plus de cinquante jours se sont écoulés depuis que Kaïs Saïed a annoncé le gel des activités du Parlement et le limogeage du chef du gouvernement avec la promesse d'une Tunisie nouvelle où il n'y aura plus de place à la corruption et à l'échec. La semaine dernière, le ton est, d'ailleurs, monté d'un cran avec les appels répétitifs des organisations nationales à l'adresse de la présidence de la République pour publier une feuille de route claire et lever toute ambiguïté. Carthage a, notons-le, maintenu le flou autour de son plan dont seuls des fragments ont été divulgués récemment par le conseiller à la présidence de la République Walid Hajjem sur une chaîne de télévision étrangère.