Le député du mouvement Echaâb, Haykel Mekki, a estimé qu'une crise de confiance s'était installée entre le peuple tunisien et l'Etat durant les dernières dix années. Invité le 13 octobre 2021 par la radio Mosaïque FM, Haykel Mekki a déclaré : « l'Etat doit réappartenir au peuple tunisien ». Il a pointé du doigt le manque de confiance des jeunes diplômés en l'accès au marché du travail. « L'ascenseur social ne fonctionne plus ! Le Tunisien ne voit plus le bout du tunnel ! », s'est-il exclamé. Selon le député, cette crise de confiance s'est emparée de la relation avec un grand nombre de structures relatives à l'économie et à l'investissement, ainsi que la justice tunisienne. « La confiance est absente en matière d'investissement. Les propositions des jeunes se heurtent à la bureaucratie… Le citoyen tunisien ne fait plus confiance au pouvoir judiciaire infiltré par les Frères musulmans. On parle de la justice de Noureddine Bhiri », a-t-il ajouté. Haykel Mekki a considéré que la réinstauration de cette confiance ne pourra avoir lieu qu'à travers la mise en place d'un processus et de réforme par le gouvernement. Celles-ci pourraient, selon lui, remplacer la législation en vigueur. Le député a considéré que le gouvernement devait prioriser la numérisation afin de pouvoir entamer une relance économique. Il a estimé qu'il s'agissait de la première réforme à mettre en place. Haykel Mekki a appelé le gouvernement Bouden à dresser un bilan e la situation économique et à le présenter en toute franchise au peuple tunisien. « J'appelle aussi le gouvernement à prioriser les questions d'ordre économique sur les questions d'ordre politique. L'aspect économique est le plus important », a-t-il poursuivi.
Le député a, par la suite, évoqué l'importance de la réforme des systèmes éducatif et sanitaire. Au sujet du chômage, Haykel Mekki a évoqué la loi n° 38 – 2020. Cette loi porte sur le recrutement des chômeurs dans la fonction publique. « Nous devons mobiliser les fonds pour appliquer cette loi. La chose est possible à travers le recrutement par tranche », a-t-il expliqué. « Nous n'aurons pas confiance en ce gouvernement s'il n'y a pas d'aspect social dans les réformes ! », a-t-il poursuivi. Pour ce qui est du dialogue national, Haykel Mekki a expliqué que celui-là ne pouvait pas inclure ceux qui ont porté atteinte au peuple Tunisien. Par ailleurs, Haykel Mekki a critiqué les déclarations de l'ancien président de la République, Moncef Marzouki appelant les autorités françaises à pousser vers l'annulation du Sommet de la Francophonie. Le député a considéré que Moncef Marzouki devait faire l'objet de poursuites judiciaires.