Le président de la République Kaïs Saïed a supervisé ce jeudi 28 octobre 2021, le conseil des ministres et revenu sur plusieurs points notamment en rapport avec la justice, les domaines de l'Etat; l'économie et la lutte contre la corruption. Après avoir annoncé que le projet du décret relatif à la réconciliation pénale était fin prêt, le président de la République a affirmé qu'il travaille sur un autre projet qui consiste à réduire les délais d'examen des infractions électorales par la Cour des Comptes. "Les impacts juridiques des rapports de la Cour des Comptes ne doivent pas rester sans suite ou traîner pendant des années. Il y a des affaires en cours depuis dix ans, alors que des personnes ne méritant pas leur place font encore partie du Parlement".
D'autre part, le président de la République a abordé le sujet des domaines de l'Etat et des terres domaniales affirmant, "Je n'ai pas besoin d'entrer dans un débat et dans une polémique avec quiconque [Ndlr: en référence à l'ancien ministre des Domaines de l'Etat, Ghazi Chaouachi]. Mais des pétitions ont été déjà adressées au ministre par des citoyens. Nous avons un projet en cours pour créer des entreprises citoyennes, exploitées directement par les habitants afin que les biens de l'Etat soient directement exploités par le peuple, et non loués à des prix dérisoires aux plus offrants".
Kaïs Saïed est, également, revenu sur les canaux de distribution et la corruption qui sévit dans ce secteur, avant de s'attaquer au dossier environnemental, notamment dans la ville de Sfax. "La situation est invivable. Les citoyens vivent sous les tonnes d'ordures depuis plus d'un mois. Certes le problème n'est pas récent, mais il y a une volonté d'envenimer la situation. Hier la ministre de l'Environnement a effectué une visite de terrain et nous allons parvenir à une solution. Les citoyens ne peuvent plus vivre au milieu des serpents et des vipères, au sens propre, comme au sens figuré".
Le chef de l'Etat, a abordé la problématique relative aux semences estimant qu'il s'agit d'une question de souveraineté et soulignant que toute personne impliquée dans la mauvaise gestion et les mauvais choix devrait être jugée. Et d'ajouter, "nous devons, également nous pencher sur les dons et les crédits accordés à la Tunisie de l'étranger. Je sais qu'une partie avait été envoyée à l'étranger, mais une enquête doit être ouverte et l'argent des Tunisiens doit leur revenir".