La présidente du PDL, Abir Moussi a été présente, ce soir du dimanche 31 octobre 2021, sur le plateau de la chaîne Attessia, pour revenir sur les derniers développements sur la scène nationale, et ses positions en ce qui concerne la révolution de 2011, mais aussi les mesures prises le 25 juillet par le président de la République actuel Kaïs Saïed. Abir Moussi a indiqué qu'elle a soutenu la joie exprimée par le peuple tunisien le 25 juillet, assurant que Kaïs Saïed avait dévié du processus constitutionnel. Dans ce contexte, elle a affirmé que depuis le 25 juillet on essaye de présenter que le danger imminent provenait du Parlement et que toutes les violences enregistrées étaient des crimes sans préciser qui était l'agresseur et qui était la victime. "Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai pas obtenu gain de cause. On essaye de présenter la chose comme si c'était un fait divers, alors que le PDL était victime de plusieurs agressions, alors que le parti était le seul à révéler la vérité au peuple tunisien". Par ailleurs, elle a indiqué que le président de la République manquait terriblement de transparence et de vision, assurant qu'il entretenait le mystère concernant sa politique et sa démarche. "Tout le monde est d'accord pour renverser le système en place depuis dix ans, mais l'objectif est de réformer et de rectifier la trajectoire en vue de relancer l'économie et améliorer le quotidien et la vie des Tunisiens. Or, là , on assiste à des campagnes explicatives d'un nouveau système politique qui vise à concrétiser le projet personnel du président de la République. Jamais un président, dans l'histoire de la Tunisie n'avait réussi à s'accaparer autant de pouvoirs, comme l'a fait Kaïs Saïed". Dans ce contexte, Abir Moussi a indiqué qu'elle ne considérait pas le 14-janvier comme étant une révolution, mais plutôt comme étant des événements ayant conduit au nouveau système actuellement en place. Elle a ajouté qu'il était nécessaire d'enquêter afin de révéler les dessous de ce qui s'est réellement passé. Toujours dans le même sens, elle a tenu à souligner que certains dirigeants du RCD à l'époque, notamment, Mohamed Ghariani avaient contribué à la chute du régime Ben Ali en adoptant une attitude passive face aux développements de la situation après le 17 décembre 2010, assurant qu'elle avait appelé à une prise de position forte pour absorber la colère populaire à travers la prise de décisions significatives sur le plan social, sauf que cela n'a pas été fait à l'époque.