Le fondateur d'Attayar et ancien ministre chargé de la Fonction publique, Mohamed Abbou, a admis qu'il s'était mis dans le pétrin en qualifiant le président de la République, Kaïs Saïed, d'homme honnête. Intervenant sur Attassia TV vendredi 26 novembre 2021, il a ajouté qu'il s'était trompé sur le compte du locataire de Carthage en estimant qu'il ne pourrait conduire de putsch. Au lendemain du 25-Juillet, Mohamed Abbou a, rappelons-le, manifesté son soutien à Kaïs Saïed notant que son coup n'était guère un putsch du moment qu'il n'a pas touché à la Constitution. En août, il a même appelé le chef de l'Etat à clarifier ses prochains pas et à déférer les dossiers de corruption devant la justice soulignant que les décisions exceptionnelles adossées à l'article 80 de la Constitution rendaient la situation exceptionnelle et que les magistrats et hommes d'affaires devraient faire preuve de compréhension et interagir positivement pour l'intérêt supérieur de l'Etat. Plus tard en septembre, le politicien a exprimé sa surprise face aux décisions transitoires annoncées par le chef de l'Etat lors de sa visite à Sidi Bouzid, notamment la suspension d'une majeure partie de la Constitution de 2014. Revenant sur ce point, Mohamed Abbou a assuré qu'il ne pourrait jamais avoir de rapprochement entre sa personne et celle de Kaïs Saïed de par les divergences de visions notant qu'ils appartiennent à deux mondes différents. Il a laissé entendre, par ailleurs, que la démarche de Kaïs Saïed démontrait qu'il n'avait pas l'intention de toucher aux lobbies de la corruption et qu'il souffrait d'une incapacité à décortiquer la réalité.
