Le député Tahya Tounes, Walid Jalled, est revenu, mercredi 26 mai 2021, sur l'affaire dite du putsch présidentiel assurant que le contenu du document présumé top secret et diffusé par le journal britannique – le Middle East Eye – était une idée de l'ancien ministre et ancien secrétaire général d'Attayar Mohamed Abbou. Le politicien faisait, notamment, référence à une publication sur Facebook de M. Abbou datant de décembre 2020. Celui-ci avait, alors, détaillé ses propositions concrètes pour dissoudre le parlement et sauver le pays. Il a, entre autres, mentionné l'activation de l'article 80 de la Constitution, objet du document fuité par le média britannique. Intervenu dans la Matinale de Hamza Belloumi sur Shems FM, Walid Jalled a réduit le scénario machiavélique du présumé putsch à des détails, et a insisté sur la gravité du propos de Mohamed Abbou, notamment la partie sur la mobilisation de l'armée.
Il a soutenu, également, que ce document ne pourrait provenir de la Présidence notant que l'heure était aux complots. Il a rappelé, dans ce contexte, l'affaire de l'enveloppe empoisonnée envoyée à Carthage.
Dimanche, le Middle East Eye a diffusé un document tagué Top secret et présenté comme étant une correspondance qui avait été adressés à la cheffe du cabinet présidentiel, Nadia Akacha. Ce document évoque les modalités et différentes étapes à suivre par le président de la République pour activer l'article 80 de la Constitution tunisienne, entre autres, la séquestration au palais de Carthage du chef du gouvernement et du président du Parlement, entre autres, après leur convocation pour une réunion du Conseil de la sécurité nationale, ainsi que l'arrestation de plusieurs hommes d'affaires et politiciens
La diffusion de ce document a provoqué un tollé de réaction au sein de la sphère politique. Lundi, une plainte a été déposée par le chef du bloc d'Al Karama, Seif Eddine Makhlouf, contre la sherpa de Kaïs Saïed. Mardi, le mouvement Ennahdha a réagi, officiellement, en exigeant l'ouverture d'une enquête. La présidence de la République a, de son côté, nié l'existence d'un tel document.