Les partis Ettakatol, Afek Tounes, Al Jomhouri, et Attayar, ont organisé, mardi 28 septembre 2021, une conférence de presse sonnant l'ouverture des hostilités contre le président de la République et son projet « amorphe ». Dans son allocution d'ouverture, le secrétaire général d'Attayar, Ghazi Chaouachi, a annoncé la constitution d'une nouvelle coalition dont la mission sera de lutter contre la concrétisation du projet du chef de l'Etat notant que la seule préoccupation de Kaïs Saïed est de concentrer les pouvoirs et élaborer une nouvelle constitution et un nouveau Code électoral pour mettre en application sa propre conception de l'organisation des pouvoirs et, « peut-être la création de conseils locaux ».
« Le Président a choisi la fuite en avant (…) Pendant deux mois il a négligé l'Etat et ses institutions. Sa priorité n'est ni la lutte contre la corruption, ni l'amélioration du quotidien du Tunisien (…) Comme nous avons fait face à Ennahdha pour toutes les violations commises, nous ferons face aujourd'hui à toutes les tentatives d'annuler la Constitution », a-t-il martelé.
Critiquant férocement les dispositions annoncées par le président de la République depuis le 25-Juillet et en particulier le décret 117 du 22 septembre 2021, Ghazi Chaouachi a, également, signalé que « le combat pour la légitimité dans lequel nous a conduit Kaïs Saïed pourrait nous conduire à une guerre civile ».
Au lendemain de l'annonce des mesures complémentaires du 25-Juillet, Afek Tounes, Ettakatol et Al Joumhouri ont exprimé leur refus quant à l'exploitation des mesures exceptionnelles par le président de la République à des fins personnelles et dans le but d'induire le peuple en erreur, et ce au détriment des priorités réelles telles que la lutte contre la corruption et la gestion de la situation socio-économique et sanitaire.
Considérant ces mesures un coup d'Etat à l'encontre de la Constitution que Kaïs Saïed a juré de protéger, ils ont estimé que le président de la République avait perdu sa légitimité ; ses actes étant fondés dans l'illégalité.