Le secrétaire général d'Attayar, Ghazi Chaouachi, a été l'invité de Boubaker Ben Akacha dans l'émission Midi Show du lundi 25 janvier 2021. Il est revenu sur les mesures préventives annoncées par le gouvernement Mechichi dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus ainsi que le remaniement décidé par le locataire de la Kasbah, soutenant que celui-ci devrait se retirer de la présidence du gouvernement. Au sujet des mesures sanitaires, Ghazi Chaouachi a appelé à une révision des décisions du gouvernement notant que celui-ci devrait revenir sur certaines notamment la réouverture des restaurants et des cafés pour préserver la santé des citoyens et des employés du secteur. Il a avancé que le gouvernement devrait ordonner la fermeture de ces commerces et les dédommager rappelant que le confinement sanitaire général décrété par le gouvernement d'Elyes Fakhfakh avait été accompagné par des mécanismes d'indemnisation et de soutien aux entreprises.
Interpellé sur l'absence de moyens financiers pour s'engager dans une telle voie, Ghazi Chaouachi a suggéré que l'Etat pourrait imposer des taxes exceptionnelles sur les entreprises qui n'ont pas été impactées par la crise, notamment les sociétés bancaires, les assurances et les opérateurs téléphoniques, afin de s'assurer des rentrées d'argent supplémentaires. Il a appelé, dans ce sens, à étudier la mise en place d'un confinement général et à s'y préparer convenablement. A lire également Hechmi Louzir : Un confinement pourrait être efficace si suivi d'une campagne de vaccination
Le secrétaire général d'Attayar a taclé, dans ce même contexte, le gouvernement de Hichem Mechichi signalant qu'un gouvernement de technocrates pourrait rendre les clés à tout moment et se dérober à ses responsabilités. « Ce gouvernement de technocrates n'a ni programme, ni vision, et le remaniement qui a été décidé n'est que preuve de son échec », a martelé Ghazi Chaouachi rappelant que le régime parlementaire en Tunisie impliquait un gouvernement partisan. « Un gouvernement de technocrates n'a aucune légitimité sauf en cas de crise », a-t-il ajouté. Hichem Mechichi a, rappelons-le, décidé le remplacement de onze ministres. Ceux-ci se présentent, mercredi 27 janvier 2021, devant le Parlement pour un vote de confiance. Une étape que le locataire de la Kasbah aurait pu s'épargner car la Constitution ne le lui impose guère. A lire également Remaniement : Les onze nouveaux ministres au gouvernement Mechichi
A ce sujet, Ghazi Chouachi a avancé que Hichem Mechichi serait dans l'obligation de répondre à plusieurs interrogations en lien avec son programme, le motif du remaniement et les suspicions de corruption qui planent sur certains des nouveaux noms proposés. Le politicien a estimé, par ailleurs, que le locataire de la Kasbah s'était dérobé à son évaluation et celle de la performance de son gouvernement notant qu'aucun dialogue avec le gouvernement Mechichi n'a eu lieu pour les cent premiers jours d'exercice.
Ghazi Chaouachi a surenchéri en accusant le président de la République, Kaïs Saïed, d'avoir commis une erreur en nommant Hichem Mechichi à la présidence du gouvernement. Selon Ghazi Chaouachi, Hichem Mechichi n'a pas l'étoffe d'un chef du gouvernement. « Il n'est pas à sa place (…) Il n'a ni la capacité, ni la volonté, ni la personnalité pour faire face à l'ensemble des difficultés et crises auxquelles la Tunisie fait face », a-t-il souligné avant d'ajouter que Hichem Mechichi devrait se retirer de la présidence du gouvernement avant qu'il ne soit trop tard. N.J.