Plusieurs organisations ont exprimé leur attachement au Conseil supérieur des la magistrature (CSM) et ont dénoncé les campagnes d'incitation à l'encontre de cette institution, de son président et de ses membres. Dans un communiqué commun du 2 décembre 2021, 17 organisations ont affirmé qu'une campagne orchestrée visant le CSM avait pris part sur les réseaux sociaux. Celle-ci vise à porter atteinte aux fondements de la justice et vise la dissolution du conseil. Les signataires du communiqué ont souligné l'importance de la séparation des pouvoirs et de la préservation du pouvoir judiciaire et de son indépendance au sein de la République. Les organisations ont appelé le CSM à entamer des réformes afin d'accélérer le règlement des litiges et de renforcer les outils de contrôle tels que l'Inspection générale du ministère de la Justice. Elles ont, également, appelé à la poursuite en justice des individus suspectés de corruption. L'appel a, aussi, porté sur l'ouverture du CSM et l'accès à l'information concernant les dossiers d'intérêt général et national notamment en matière de réforme de la justice et des obstacles à ce sujet. Les signataires ont condamné les campagnes d'incitation visant le président du CSM et de plusieurs de ses membres et juges. Ils ont réitéré leur attachement au conseil comme étant une institution constitutionnelle garantissant le bon fonctionnement de la justice et son indépendance. Enfin, les organisations ont considéré que la promulgation de décrets touchant au fonctionnement du CSM ne constituait pas une priorité durant cette période de mesures exceptionnelles. Parmis les 17 signataires du communiqué nous pouvons citer : L'Association des magistrats tunisiens, la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, le Syndicat national des journalistes tunisiens, Avocats sans frontières et le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux.