Le ministère des Affaires étrangères a réagi, vendredi 3 décembre 2021, à l'annonce d'un soutien libyen au pays frère, le royaume du Maroc, dans sa candidature au Conseil de paix et de sécurité (CSP) de l'Union africaine (UA). Dans son communiqué, le ministère a déploré la polémique qu'a suscitée cette nouvelle, expliquant que la Tunisie et le Maroc se sont portés candidats à deux mandats différents.
Certains ont insinué l'existence d'une crise diplomatique entre la Tunisie et la Libye après que le pays s'est retiré au profit du Maroc pour siéger au Conseil de paix et de sécurité de l'UA et ce peu de temps après que le président de la République, Kaïs Saïed, a annoncé la candidature de la Tunisie. Le député Yassine Ayari s'est, d'ailleurs, réjoui de cet appui libyen aux Marocains, qualifiant cette démarche de « nouveau coup diplomatique pour les putschistes », en référence à Kaïs Saïed et ses soutiens.
Les Affaires étrangères tunisiennes ont précisé que la Tunisie s'était portée candidate pour un mandat de deux ans, alors que le Maroc avait présenté son dossier pour un mandat de trois ans.
Le CPS compte quinze Etats-membres, six ont un mandat de trois ans et neuf un mandat de deux ans.