Le secrétaire général d'Attayar, Ghazi Chaouachi, a avancé, mardi 14 décembre 2021, que les décisions et le calendrier annoncés, hier, par le président de la République, n'étaient qu'une simple tentative pour satisfaire des parties étrangères et leurs appels à mettre un terme à l'état d'exception instauré depuis le 25-Juillet. Dans une déclaration accordée à Mosaïque FM, il a ajouté que, par son discours, Kaïs Saïed avait tenté de faire croire au fait qu'il avait une vision claire notant que le calendrier présenté ne pourrait répondre aux attentes des Tunisiens. La révision de la Constitution ne ramènerait ni investissement, ni emplois et ne permettrait pas de remédier au déficit budgétaire de l'Etat, selon le politicien.
Dans la soirée de lundi, le président de la République a décidé, sur le plan politique, de perpétuer le gel des prérogatives du Parlement jusqu'à l'organisation d'élections anticipées. Mais avant ce suffrage, une consultation populaire sera organisée entre janvier et mars 2022. A l'issue de cette consultation, une commission sera constituée pour rassembler l'ensemble des résultats pour, ensuite, les transformer en un projet de constitution qui sera soumis à un référendum le 25 juillet 2022. « Toutes ces décisions n'ont aucun lien avec la réalité. Elles sont à rejeter car elles sont extraconstitutionnelles… C'est une tentative de (Kaïs Saïed) de mettre en œuvre son projet et ses desiderata qui n'ont rien à avoir avec le peuple. Le peuple ne l'a pas mandaté ni pour réviser la Constitution ni pour s'emparer de tous les pouvoirs », a déclaré Ghazi Chaouachi. Le secrétaire général d'Attayar a, également, annoncé que son parti avait décidé de monter d'un cran et déployer les moyens nécessaires pour faire face à « cette violation flagrante de la constitution de 2014 ».