Le secrétaire général du parti Attayar, Ghazi Chaouachi, a critiqué l'exploitation par certains individus de l'image du président de la République afin d'appliquer un nouveau projet politique. « Nous avons, également, noté l'exploitation d'associations et de composantes de la société civile par des individus afin de pousser vers un projet politique au nom de la présidence de la République », a-t-il ajouté. Invité le 19 octobre 2021 par Shems FM, Ghazi Chaouachi a considéré que plusieurs personnes étaient responsables des campagnes d'incitation et de diffamation. « La présidence de la République doit rompre avec ces individus et briser tous liens avec eux », a-t-il affirmé. Du côté d'Attayar, Ghazi Chaouachi a expliqué que son parti avait porté plainte contre plusieurs pages et groupes Facebook. Il a expliqué qu'Attayar attend une réaction de la part de la justice tunisienne à l'encontre de ces groupes et pages. Pour ce qui est de la situation d'exception, Ghazi Chaouachi a appelé le président de la République à présenter davantage d'explications sur celle-ci. Le secrétaire général d'Attayar s'est interrogé sur la durée et le but de ces mesures. Ghazi Chaouachi a considéré que le président de la République devait suspendre l'application du décret n°117 du 22 septembre 2021. Par la suite, il devra aller vers la création d'une commission de révision de la Constitution à travers le dialogue et non-pas de façon unilatérale. De plus, Ghazi Chaouachi a souligné l'importance de la révision de loi électorale et de tenir des élections législatives anticipées. « L'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) actuelle ne peut pas être restaurée », a-t-il considéré. « Je suis déçu par la situation actuelle. J'avais une bonne relation avec le président de la République. Malheureusement, je considère qu'il y a eu une déviation… Kaïs Saïed n'a pas mis fin au système d'avant 25 juillet 2021… Ceci n'est possible qu'à travers un véritable dialogue national », a-t-il déclaré. Ghazi Chaouachi a, également, rappelé que plusieurs jeunes avaient exprimé leur soutien aux mesures du 25 juillet 2021. Ceci résulte de la frustration et de la colère cumulées au fil de la dernière décennie. Ils seront eux aussi déçus, selon lui. « Ils vont découvrir que la Tunisie n'est pas sur la bonne voie ! », a-t-il affirmé.
Le secrétaire général d'Attayar a souligné l'importance d'un dialogue national inclusif. « Nous avons été les premiers à le proposer et ce depuis octobre 2020… D'après les déclarations du président, le dialogue national n'inclura pas les partis politiques. Or, ceci ne pourra pas garantir la préservation du processus démocratique ! », a-t-il dit. D'après la même déclaration, c'est cet élément-là qui avait conduit à la création d'une alliance entre Attayar, Afek Tounes, Ettakatol et Al Joumhouri. « Nous avons senti que l'expérience démocratique était en danger. C'est pour cela que nous appelons à un retour à l'application de la constitution et à une réinstauration de la démocratie », a-t-il expliqué.
Ghazi Chaouachi a affirmé que son parti cherchait à créer un Etat de droit et une justice sociale. « Nous voulons mettre en œuvre des réformes et instaurer une démocratie basée sur le développement économique », a-t-il précisé. Au sujet du gouvernement, Ghazi Chaouachi a considéré que ce dernier manquait de légitimité et n'avait pas de programme. « Il ne se compose pas de compétences. Il a été créé sur la base d'affiliations politiques et de loyauté au président de la République », a-t-il critiqué. Ghazi Chaouachi a considéré que le président de la République avait créé un gouvernement défaillant et qu'il en était le premier responsable.