Le professeur de droit, Amine Mahfoudh, a estimé que le calendrier annoncé par le président de la République, Kaïs Saïed, n'était pas suffisant. « La correction de la trajectoire nécessite plus de détails afin de mettre en place l'Etat de droit », a-t-il ajouté. Invité le 20 décembre 2021 par Myriam Belkadhi sur les ondes de la radio Shems FM, Amine Mahfoudh a considéré que la durée d'application du calendrier pouvait être raccourcie. « Notre peuple a le droit de vivre dans un Etat de droit… Le calendrier dépend probablement d'informations dont seul le président a connaissance [...] Nous devons attendre les décrets relatifs à ces mesures et calmer les tensions… Plusieurs individus essaient d'empêcher la mise en place de l'Etat de droit… L'islam politique ne peut pas contribuer à la concrétisation de la transition démocratique… La mafia qui s'était alliée à eux veut, aussi, empêcher la mise en place de l'Etat de droit ! », a-t-il poursuivi. Amine Mahfoudh a, également, déploré l'attitude de certains médias. Il a considéré qu'ils critiquaient les mesures annoncées par le président sans même les étudier.
« Les opposants à ces mesures sont ceux qui défendaient la théorie de la « gouvernance par les bases »… Ils cherchent une détérioration des relations entre le président de la République et Sadok Belaïd, Mohamed Salah Ben Aissa et Amine Mahfoudh en raison de notre opposition à ce projet... Malheureusement, cette opposition ne vise pas les mesures mais les personnes », a-t-il affirmé.
Amine Mahfoudh a appelé l'ensemble des acteurs politiques à revoir leurs discours agressifs. Il a estimé qu'un dialogue national ne pouvait pas avoir lieu et qu'il ne serait pas bénéfique.