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Abdelkader Boudriga : Aucune loi de finances n'a évoqué la création d'emplois et de richesse !
Publié dans Business News le 04 - 01 - 2022

Le président du Cercle des Financiers Tunisiens (CFT), Abdelkader Boudriga a affirmé que la réinstauration de la confiance entre l'Etat et les acteurs de l'économie représentait un défi majeur pour la Tunisie. « Un nouveau mode de développement signifie une révision des politiques publiques et non-pas, seulement l'instauration de réformes », a-t-il ajouté.
Invité à la date du 4 janvier 2022 par Wassim Ben Larbi sur les ondes de la radio Express FM, Abdelkader Boudriga a considéré que les réformes n'auront pas d'impact en raison du mode de fonctionnement de l'économie tunisienne. « Nous devons créer de la richesse et atteindre un taux de croissance de plus de 5% durant cinq années consécutives ! Même en cas d'accord avec le Fonds Monétaire International (FMI), la Tunisie obtiendra des crédits à un taux de 10%, chose qui représente un véritable danger ! », a-t-il déclaré.
Abdelkader Boudriga a expliqué que le financement d'une économie ayant un taux de croissance de 2% à travers des prêts étrangers à des taux d'intérêts à 10% ou 12% est dangereux. « Ceci provoquera une pression au niveau du dinar tunisien. Tous les indicateurs indiqueront que les prêts ne seront pas soutenables ! », a-t-il insisté.

Le président du CFT a considéré que l'Etat devrait envisager une hausse de l'inflation accompagnée d'une hausse des salaires, mais pas des crédits accordés aux particuliers. « L'endettement public représente une véritable problématique même au sein des pays développés. Il y a une inégalité au niveau de l'accès aux capitaux, aux ressources et à l'accès aux financements. On a pu observer une disparité dans la distribution des vaccins lors de la crise pandémique. La Tunisie doit débattre de cela avec ses partenaires étrangers et internationaux », a-t-il déclaré.
Abdelkader Boudriga a souligné la résilience de l'économie tunisienne durant la dernière décennie malgré la situation sécuritaire, la crise pandémique et l'instabilité politique. « En cas d'intervention de la Banque Mondiale, nous devons étudier l'évolution de l'inflation. L'Etat doit augmenter les salaires afin d'éviter un choc négatif au niveau de la consommation… Nous avons la possibilité de reconstruire l'économie tunisienne… Malheureusement, la Loi de finances de l'année 2022 a maintenu le même modèle », a-t-il déploré.


Abdelkader Boudriga a cité à titre d'exemple la mesure relative à la retraite à partir de l'âge de 57 ans. Il a estimé que cette mesure devait être envisagée dans le cadre de la relance de l'activité économique et non-pas la limitation du déficit budgétaire de l'Etat. Il a critiqué la priorisation du déficit budgétaire au détriment du taux de croissance de l'économie.
« Les lois de finances ne parlent pas de création d'emplois et de richesse. Nous n'avons pas de prévisions par rapport à cela. La mesure permettant de prendre la retraite à partir de 57 ans a permis aux compétences tunisiennes et hauts cadres de quitter leur emplois fragilisant, ainsi, l'administration tunisienne… Il n'y a pas eu d'étude de l'impact des mesures mises en place. Nous ne devons pas approcher la chose de façon mécanique. L'augmentation d'une taxe ne va pas conduire à une hausse des revenus. Il y a d'autres impacts à prendre en considération ! Il ne s'agit pas d'une simple fiche Excel ! Le programme de réformes doit s'inscrire dans le cadre d'une refondation de l'économie tunisienne et non-pas atteindre un taux de croissance de 3% et diminuer le déficit budgétaire », a-t-il déploré.

Par la suite, Abdelkader Boudriga a critiqué le manque d'attractivité de l'administration tunisienne qui n'arrive plus à attirer des compétences et le désengagement de plusieurs composantes du secteur privé au niveau de la responsabilité sociétale.
Au sujet de l'économie sociale et solidaire, le président du CFT a appelé à la simplification des procédures et de la loi en vigueur. « La valeur créée est concentrée au niveau de l'Etat et de certaines composantes du secteur privé… Les nouveaux entrepreneurs n'arrivent pas à accéder au marché national. La loi en vigueur depuis 2005 obligeant l'octroi de 20% des marchés publics aux petites entreprises n'est pas respectée ! Seulement 3% de ces marchés sont accordés à ce type de structures ! L'année 2022 pourrait représenter une année exceptionnelle au niveau des marchés publics à travers un ''Small Business Act'' », a-t-il expliqué.
Il a, aussi, appelé l'Etat à obliger les entreprises à un chiffre d'affaires à plus de dix millions de dinars à investir 5% de leurs revenus dans l'économie sociale et solidaire. « Nous n'avons besoin ni d'argent ni de ressources, mais seulement de nouvelle idées ! », a-t-il conclu.


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