Invité de Boubaker Ben Akacha dans l'émission Midi Show du mardi 13 avril 2021 sur Mosaïque, le député et membre d'Ennahdha, Noureddine Bhiri, est revenu, entre autres, sur la visite du président de la République, Kaïs Saïed, en Egypte. Saluant les efforts diplomatiques du locataire de Carthage, il a affirmé que son parti appuyait le renforcement des relations entre la Tunisie et les pays frères. « Nous aurions souhaité que Kaïs Saïed ait eu l'occasion de visiter d'autres pays. La Tunisie a besoin de tisser des liens pour consolider notre diplomatie qui est un point fort de notre régime et de notre Etat bâti par (Habib) Bourguiba », a-t-il ajouté notant que ces visites étaient le cœur de métier du président de la République. Revenant sur son statut publié le 11 avril sur Facebook et dans lequel il a appelé à accélérer la formation d'un bloc « historique » pouvant assurer la pérennité du processus démocratique et faire face aux « fascistes putschistes incitant à la violence », Noureddine Bhiri a signalé que la Constitution était menacée par certaines parties, notamment Abir Moussi présidente du Parti destourien libre (PDL). « Aujourd'hui alors qu'en Tunisie, nous sommes en guerre sur plusieurs fronts contre la pandémie, la pauvreté, les difficultés financières, le terrorisme, le risque d'effondrement du tissu économique, ces gens (Abir Moussi, ndlr) osent se dresser contre la Constitution, inciter à la haine et à la violence… », a avancé le politicien. Interpellé au sujet d'une publication sur Facebook du député Haykel Mekki dans laquelle celui-ci a commenté la concordance entre la vision de Kaïs Saïed et de son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi au sujet des Frères musulmans, le député d'Ennahdha a nié l'existence de cette organisation en Tunisie. « En Tunisie, nous n'avons ni de conflit entre les Frères musulmans et le régime en place, ni de Frères musulmans, tout court. Nous vivons suivant un régime démocratique et une Constitution qui garantir l'égalité entre les citoyens. Ennahdha est un parti reconnu et est le premier au sein du Parlement », a-t-il lancé avant d'ajouter en s'adressant à son collègue Haykel Mekki : « Les conflits en Egypte ne nous regardent pas ». Réagissant aux déclarations fuitées du député d'Attayar Mohamed Ammar et selon lesquelles l'affaire de Nabil Karoui serait purement politique, Noureddine Bhiri a indiqué que si cela s'avérait, le patron de Nessma serait donc victime d'une grande injustice.