Le président de la République Kaïs Saïed a reçu ce, jeudi 20 janvier 2022, la cheffe du gouvernement Najla Bouden et le ministre des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières, Mohamed Rekik, assurant qu'il ne permettra aucun détournement des biens de l'Etat tant qu'il est en vie. Le président de la République a indiqué que certains dossiers ont été ouverts non pas pour que des solutions soient trouvées, mais pour enterrer les affaires de détournement des biens de l'Etat. Dans ce contexte, il ajoute que « le détournement se poursuit et il faut y mettre terme à travers une justice équitable. Les biens de l'Etat ne sont pas uniquement des biens fonciers, mais il s'agit de tout ce qui revient au peuple tunisien. Personne n'a le droit de prendre possession des biens du peuple tunisien, peu importe le prétexte. Plusieurs affaires ont été soumises à la justice. Le but n'était pas de récupérer ces biens, mais d'innocenter ceux qui les ont dérobés et de les répartir entre eux, comme si c'était un butin. Ils parlent de révolution, alors qu'ils ont mis la main sur des biens de l'Etat. Ils les ont distribués en tenant compte des liens familiaux et des appartenances partisanes ». Kaïs Saïed poursuit en affirmant : « Il y en a un qui se dit opprimé. Un des criminels a été innocenté après avoir dérobé des milliards et dit défendre les objectifs de la révolution. Maintenant, il veut récupérer des biens de l'Etat ! »
Le président de la République indique qu'il est possible de trouver un cadre juridique pour octroyer ces terres domaniales aux jeunes afin qu'ils les gèrent et créent de la richesse, prenant en exemple le projet de Jemna et citant le succès de cette expérience. Et d'ajouter qu'il y a plusieurs textes de loi permettant de gérer les biens de l'Etat et les Affaires foncières. Dans un autre contexte, il a abordé la question des primes des membres du Conseil supérieur de la Magistrature estimant qu'il était inconcevable que ses membres puissent décider de leurs propres primes et avantages en nature, notamment les bons d'essence, en plus de leurs salaires. « De surcroit, ils s'absentent et décident de l'équilibre des forces au sein du conseil pour servir certains calculs ».
Kaïs Saïed est, également, revenu sur l'assignation à résidence de Noureddine Bhiri, sans le citer, assurant que l'Etat lui avait fourni tout ce dont il a besoin en terme de soins médicaux et de nourriture. « Il veut observer une grève de la faim, c'est son choix, nous avons accompli notre devoir envers lui, mais il est aussi de notre devoir de protéger le peuple tunisien ».