Le budget de l'Etat tunisien a été estimé, selon la Loi de finances 2022, à 57.291 millions de dinars avec un déficit à hauteur de 8.548 MD. La ministre des Finances, Sihem Nemsia, avait affirmé que le gouvernement misait sur un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) permettant d'encourager la conclusion d'accords avec les partenaires de la Tunisie et d'autres bailleurs de fonds afin d'obtenir un financement atteignant égale à 12.652 MD. Du côté du FMI, le représentant permanent de cette institution en Tunisie, Jérôme Vacher, avait indiqué que, contrairement aux déclarations médiatiques optimistes des représentants des autorités tunisiennes, les discussions n'en sont qu'à un stade préliminaire.
La Tunisie joue le rôle du parfait remplaçant : la majorité du temps sur le banc de touche à encourager les autres pays sans oser parler au coach de sa situation et sans savoir saisir les occasions se présentant devant elle. Le coach de son côté a mieux à faire que de se préoccuper des caprices d'un seul joueur ! Il doit gérer toute l'équipe et soutenir les pépites et les joueurs exprimant ouvertement des difficultés. C'est ce qu'on pourrait observer sur le site du FMI durant le dernier trimestre. Ainsi, le fond a approuvé un accord avec le Congo, la République Centrafricaine, le Tchad, le Niger et l'Union des Comores entre novembre 2021 et janvier 2022. La majorité du temps sur le fond de touche à encourager les autres pays sans oser parler au coach de sa situation et sans savoir saisir les occasions se présentant devant elle. D'un autre côté, l'Argentine et le Liban ont entamé ces derniers jours une autre tour de négociations avec le FMI, mais toujours rien du côté tunisien. Les gouvernements successifs ont tous joué la carte d'un possible accord, mais sans réel impact.