Le gendre de Rached Ghannouchi et dirigeant d'Ennahdha, Rafik Abdessalem a rendu public un statut, lundi 31 janvier 2022, pour commenter « le changement des pratiques des forces de l'ordre » passant « des répressions violentes des opposants » à « un traitement docile avec les manifestants », estimant que cela s'inscrit dans le cadre « de la série de manœuvres de Kaïs Saïed ». Rafik Abdessalem a considéré que Kaïs Saïed se sentait coincé à la suite du scandale du 14-Janvier et qu'il s'était retrouvé dans l'obligation de « desserrer légèrement l'étau sur les manifestants, afin de reluire son image et pouvoir obtenir les aides financières de l'étranger, après l'épuisement des ressources financières de l'Etat à cause de ses aventures ».
Et de poursuivre : « Nous ne pouvons affirmer que nous sommes en présence réelle d'une sûreté républicaine que dans un seul et unique cas : Lorsque les dirigeants sécuritaires annoncent leur engagement ferme à s'opposer aux consignes de Kaïs Saïed et de Charfeddine, lorsqu'elles sont en contradiction avec les dispositions de la Constitution et des intérêts des Tunisiens. Tant que nous n'avons pas aperçu une approche sérieuse de la sûreté témoignant réellement de son impartialité et de son professionnalisme, à l'instar des premiers pas effectués récemment par l'armée nationale, tout ce qui sera dit à propos d'une sûreté républicaine n'est que campagne de marketing sans plus et un nouveau mensonge qui vient s'ajouter aux balivernes débitées par Kaïs Saïed ». Des paroles qui sonnent comme un appel aux forces sécuritaires à agir et à se rebeller.