Le bureau exécutif d'Ennahdha a publié un communiqué, mercredi 2 février 2022, dans lequel il a réitéré son appel à la libération de l'ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, placé en résidence surveillée depuis le 31 décembre dernier. Le mouvement a appelé à une manifestation, dimanche 6 février, en soutien à Noureddine Bhiri et de tous les détenus de force et rejetant les violations des droits et libertés observées depuis le coup d'état de juillet.
Ennahdha a également tenu pour responsable « l'autorité en place » de la détérioration des conditions de vie des citoyens pointant son laxisme face à la hausse des prix, à la pénurie majeure de produits essentiels et dans le retard du paiement des salaires du secteur public. « Ennahdha condamne fermement les tentatives de l'autorité fondée sur le pouvoir individuel d'échapper à la responsabilité de la détérioration des conditions économiques et sociales et de l'aggravation de la crise politique son incapacité à gérer le pays… et son échec à tenir ses promesses de sauvetage malgré l'abolition du Parlement, la suspension de la constitution et la concentration de tous les pouvoirs », poursuit le communiqué.
Le mouvement islamiste a enfin appelé à la fin de l'état d'exception, à la reprise de la vie démocratique sous la légitimité constitutionnelle et à l'ouverture d'un dialogue national global qui aboutisse à une stabilité politique et gouvernementale pour éviter les risques de pousser le pays vers une dangereuse explosion sociale.