Le président du Conseil supérieur de la magistrature, Youssef Bouzakher était présent, vendredi 11 février 2022, sur le plateau de la chaîne Attessia pour revenir sur les derniers développements concernant la situation de la Justice, notamment, après la dissolution de conseil par le président de la République, et les accusations le visant par le comité de défense des martyrs Belaïd et Brahmi lors de leur dernière conférence de presse. Youssef Bouzakher a rappelé une nouvelle fois que la décision de dissoudre le conseil est purement politique et qu'elle n'a aucun fondement juridique. Ainsi, il a considéré qu'il n'est pas possible de désigner une instance provisoire et qu'il demeure le président du conseil. D'autre part, il a souligné que la justice est un pouvoir et non une fonction, contrairement à ce que dit, sans cesse, le président de la République, assurant que cela est déterminé par la Constitution.
Interrogé à propos des manquements du procureur de la République, Béchir Akremi dans les affaires des assassinats de Belaïd et Brahmi, Youssef Bouzakher a tenu à préciser, dans un premier temps, que Béchir Akremi n'était pas chargé par l'affaire Brahmi et n'avait de regard que sur l'affaire de Chokri Belaïd. Par ailleurs, il n'a pas voulu se prononcer sur la question, notant que l'affaire est devant la justice, d'autant plus que le procureur Béchir Akremi fait l'objet de poursuites disciplinaires dans ce cadre. Toutefois, il a confirmé qu'il n'était pas normal que l'affaire de Chokri Belaïd traine pendant neuf ans devant la justice. D'autre part, le président du CSM a assuré que les membre de conseil de l'Ordre judiciaire ne n'étaient pas opposés à la levée de l'immunité de Béchir Akremi, soulignant que leur position était en phase avec la décision de sa suspension et de sa traduction devant le ministère public.