Le mouvement islamiste Enanhdha a publié un communiqué, lundi 4 avril 2022, réitérant son rejet de la dissolution du Parlement par le président de la République, Kaïs Saïed. Le parti a assuré que la plénière du 30 mars était légitime et légale suivant les dispositions de l'article 80 de la Constitution invoqué le 25-Juillet par le chef de l'Etat pour déclarer l'état d'exception. Il a condamné les procès politiques contre les députés ayant participé à ladite plénière notant que ceux-ci avaient exercé leur devoir suivant la loi. Ennahdha a, également, appelé les forces vives du pays à serrer les rangs pour faire face au « coup d'Etat » et défendre les députés poursuivis par le pouvoir en place. Au total 121 députés sont visés par ces accusations et ce pour avoir participé mercredi dernier à une plénière en ligne durant laquelle ils ont voté pour la fin des mesures exceptionnelles et l'annulation des décisions et décrets présidentiels de l'après 25-Juillet. Dans la foulée, le président de la République a annoncé la dissolution du Parlement et sa ministre de la Justice a ordonné une enquête. Plusieurs des députés concernés ont été convoqués par la brigade antiterroriste d'El Gorjani.