Le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et porte-parole, Sami Tahri, a affirmé que la rencontre entre le bureau exécutif de la centrale syndicale et le président de la République, Kaïs Saïed à la date du 1er avril 2022, n'a pas porté sur le dialogue national. Dans une déclaration accordée le 12 avril 2022 à la radio Shems FM, Sami Tahri a estimé que les déclarations du chef de l'Etat à Monastir à la date du 6 avril 2022 et les éléments relayés par le communiqué de la présidence au sujet de la rencontre du 11 avril 2022 avec la délégation du Parlement européen reflétaient l'absence d'une volonté de tenir un véritable dialogue. Il a expliqué qu'il s'agissait d'une rencontre protocolaire portant sur la situation générale du pays. « Le président de la République ne nous avait pas présenté sa vision. Nous n'avions pas fait de propositions ! », a-t-il assuré. Il a, également, souligné l'absence d'éclaircissement au sujet du véritable but du dialogue national. « Allons-nous simplement approuver les résultats de la consultation électronique ou entamer un véritable dialogue basé sur une feuille de route et des propositions ? », s'est-il interrogé. Il a affirmé que la consultation électronique ne pouvait en aucun cas remplacer le dialogue direct entre les composantes de ce dernier, notamment les partis politiques et les acteurs de la société civile. Il a souligné l'absence d'une approche participative de sa création à la reformulation des résultats sous forme de propositions. « Nous pouvons prendre en considération les résultats de la consultation. Néanmoins, nous ne pouvons pas en faire la base du dialogue en raison du faible taux de participation… L'UGTT refuse d'être un simple élément de décor ! », a-t-il dit. Sami Tahri a, par la suite, rappelé qu'aucune date de la tenue du dialogue n'avait été fixée. Il a, aussi, mis l'accent sur l'absence de précisions sur le déroulement du dialogue et de l'identité des participants.