L'avocat et vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH), Bassem Trifi est revenu sur l'affaire dite Belgacem, un charlatan qui – se faisant passer pour un guérisseur – a abusé sexuellement de centaines de jeunes filles.
Selon Me Trifi, il s'agit, avant toute chose, d'une affaire d'escroquerie. Il ajoute, dans une intervention sur IFM mercredi 11 mai 2022, que mentir à une personne et lui ôter toute capacité de réflexion et bon sens en fait « la victime d'une relation sexuelle sans consentement ». « Ces femmes avaient pour but de se faire soigner et se sont retrouvées face à un monstre qui a abusé de leur vulnérabilité », a-t-il avancé.
Cette histoire sordide et invraisemblable – dévoilée par l'équipe de l'émission « les quatre vérités » - a secoué l'opinion publique jusqu'à la scinder entre ceux horrifiés du crime commis, ceux qui n'ont pas hésité à lyncher les victimes accusant celles-ci d'avoir été consentantes.
Selon les témoignages collectés par les journalistes ayant travaillé sur l'affaire, Balgacem a usé de son pouvoir de manipulation pour convaincre ses victimes de satisfaire ses pulsions charnelles. Un passage obligatoire pour jouir des bienfaits de son « sperme béni », remède à tous les maux ; de la possession démoniaque aux troubles de fertilité féminine en passant par le psoriasis.