La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a réagi, dans la soirée de vendredi 21 mai 2022, au décret présidentiel portant création de la commission consultative pour une nouvelle république. Evoquant le contenu de ce décret, elle a déclaré au milieu de la foule qui l'entourait : « Il y a eu braquage de l'Etat tunisien ! ». Elle a qualifié la démarche du président de la République d'outrage aux institutions de l'Etat expliquant que, selon le décret 30, le seul détenteur de toute la documentation sur la nouvelle république n'est autre que son président coordinateur, soit le doyen Sadok Belaïd. « Celui qui veut savoir à quoi ressemble la nouvelle république n'aura qu'à braquer M. Sadok (Belaïd) », a-t-elle ironisé. Elle a, également, fait savoir que selon le décret 30 la présidence du comité en charge des consultatif des affaires économiques et sociales revenait au bâtonnier des avocats, actuellement, Brahim Bouderbala. Celui-ci devrait d'ailleurs passer le flambeau à un nouveau bâtonnier dans six semaines. « Si nous organisons des élections anticipées je pourrais être élue bâtonnier et Brahim Bouderbala sera exclu de la présidence de ladite commission », a avancé Abir Moussi sur un ton sarcastique. Elle a ajouté, également, que par son décret, le président de la République avait rayé le peuple tunisien. « Le peuple n'est qu'une ligne dans un livre, en vrai il n'existe pas pour Kaïs Saïed. (Il agit) comme s'il n'avait jamais mis les pieds dans une école de droit », a-t-elle martelé avant de s'interroger sur l'authenticité des diplômes que le chef de l'Etat – enseignant de droit constitutionnel à la base – a obtenu. « Il y a bataille juridique (à mener). Tous ceux qui ont fait des études de droit devraient se révolter ! », a-t-elle lancé notant qu'il est du devoir de chaque citoyen de protéger l'Etat contre les inepties de Kaïs Saïed.