Le député de Tayha Tounes, Walid Jalled, est revenu, vendredi 27 mai 2022, sur la disparition de son parti de la scène politique depuis le 25-Juillet. Invité de Sameh Meftah dans la matinale de Jawhara FM, il a évoqué un désaccord entre les dirigeants du parti au sujet du décret 117 de septembre 2021. « Nous étions tous d'accord sur l'appui du 25-Juillet avec des réserves, mais avec le dérapage qui a eu lieu le 22 septembre 2021, il y a eu désaccord et la communication au sein du parti a été rompue au point qu'il y a eu cession du siège du parti », a-t-il indiqué notant que le parti n'a plus de « position ».
Assurant qu'il regrettait d'avoir démissionné du parti « père » de Tahya Tounes – Nidaa Tounes –, Walid Jalled a condamné la disparition de la scène politique, et l'inaction de toutes les figures politiques qui ont profité de la transition démocratique en accédant à de hauts postes dans l'Etat, alors que le pays est en crise.
Interpellé sur Youssef Chahed, il a fait savoir que l'ancien chef du gouvernement et président de Tahya Tounes se trouvait en France, selon ses dires, assimilant la disparition des anciens chefs de gouvernement et anciens ministres au fait de déserter le champ de bataille lors de combats décisifs.
Commentant l'évolution de la situation politique ; le référendum prévu le 25 juillet prochain et l'élaboration d'une nouvelle constitution, entre autres, Walid Jalled a laissé entendre que le président de la République s'était engagé dans cette démarche car il n'a pas eu le courage d'organiser une élection présidentielle anticipée. « Ceci n'est pas un référendum. Ce n'est qu'une approbation au président de la République », a-t-il lancé soulignant que les Tunisiens ne sont pas prêts à parcourir au moins 150 articles d'un texte constitutionnel pour ensuite aller voter par un « oui » ou un « non ».
Le député a signalé que le chef de l'Etat avait engagé le pays dans la construction d'une nouvelle dictature, il a assuré que « jamais la Tunisie ne pourrait devenir une ferme privée à qui que ce soit ». Il a ajouté, dans ce sens, que le peuple tunisien n'avait pas élu Kaïs Saïed pour réviser la constitution accusant le chef de l'Etat d'avoir rompu son serment. « Ce qui se passe en Tunisie est une mascarade ! ».