Le professeur de droit et président coordinateur de la commission nationale consultative pour une nouvelle république, Sadok Belaïd, a expliqué que le choix des invités à la première réunion du comité des affaires économiques et sociales visait à garantir la participation de partis politiques, de personnalités politiques et de représentants d'instances et d'organisation. Intervenant le 3 juin 2022 au micro de la radio Express FM, Sadok Belaïd a expliqué que le comité des affaires économiques et sociales aura pour mission de poser les bases des politiques relatives aux questions d'ordre sociale, économique et culturel. « Que Dieu pardonne ceux ayant refusé l'invitation », a-t-il affirmé. « Je ne vais pas inviter toute la Tunisie ! Le décret n°30 fixe une liste des organisations… Je ne peux pas vous communiquer les critères de choix… Il s'agit d'une appréciation personnelle… Le décret m'autorise en tant que président coordinateur à inviter des personnalités politiques… Le décret m'a ordonné d'inviter la Banque centrale, l'UGTT, l'Utica, l'Union féministe et l'instance de défense des droits de l'Hommes », a-t-il déclaré. Notons que mis à part l'Utica et l'UGTT, Sadok Belaïd n'a pas su formuler le nom exact des organisations. De plus, il a affirmé que le décret n°30 lui imposait d'adresser une invitation à la Banque centrale de Tunisie. Or, rien de tout cela ne figure dans le texte.
Par la suite, Sadok Belaïd a expliqué qu'un ordre du jour avait été établi. La réunion du samedi 4 juin, selon lui, sera entamée par un dialogue entre l'ensemble des personnes présentes afin de peaufiner l'ordre du jour. Réagissant aux interrogations du député d'Attayar, Nabil Hajji, au sujet du respect des droits à un procès équitable, à se défendre et à saisir la justice conformément aux droits consacrés par la Constitution et théoriquement préservés par le décret n°117, Sadok Belaïd semble ne pas avoir compris la question. Après quelques explications, il a demandé à Nabil Hajji d'adresser cette question au chef de l'Etat, Kaïs Saïed. Pour ce qui est de la décision de limoger 57 magistrats, il a affirmé qu'il n'avait pas d'avis à ce sujet, ni concernant la démarche entreprise par le président dans la révocation de ces individus et de leur interdire tout recours possible.