La présidente du parti des Destouriens libres (PDL), Abir Moussi est intervenue ce lundi 20 juin 2022 sur Shems Fm, où elle a invité la présidente du gouvernement à démissionner. « Ce gouvernement n'a aucune légitimité car il est basé sur le décret 117 qui est illégal », selon ses dires. Sur ce point précis, Abir Moussi a expliqué que le gouvernement devrait être proclamé « gouvernement de gestion des affaires courantes ». « Ce gouvernement n'a pas la légitimité pour faire des projets à long terme » a-t-elle assuré.
Dans la foulée de sa déclaration, Abir Moussi, a appelé à organiser des élections législatives dans les plus brefs délais. Tel devrait être le rôle du gouvernement Bouden, a-t-elle estimé. « Il nous faut organiser ces élections afin de former un nouveau parlement qui discutera de la prochaine Loi de Finances, 2023. Je n'ai pas entendu Mme Bouden parler de Loi de Finances complémentaire et donc je suis convaincue que la Loi de Finances 2023 se fera sous forme de décret présidentiel, ce qui est pour nous inacceptable » a déclaré Abir Moussi. « Il est impossible d'arriver à un accord avec le FMI car le Fonds ne nous donnera pas l'argent tant que nous sommes en période électorale. Et selon le programme de Kaïs Saïed, il devra appeler les électeurs au vote aux législatives le 17 septembre » a de surcroit assuré Mme Moussi. Pour résumer, Abir Moussi a appelé à des élections anticipées afin qu'en septembre, un parlement soit fonctionnel ce qui permattra donc au FMI de financer la Tunisie, selon sa projection.
Outre ses affirmations, Mme Moussi a expliqué que l'argent du FMI ne suffira sans doute pas à relancer l'économie car la situation s'est encore dégradée par rapport au moment où nous avons demandé le crédit, selon elle. Dans son discours, la présidente du PDL a révélé que demain, elle devra se rendre à la police pour une plainte déposée par « l'une des petites mains de Noureddine Bhiri », selon ses dires.
Finalement Abir Moussi n'a pas ménagé Sadok Belaïd dans sa critique. « Aussi M. Belaïd n'a aucune légitimité, à part la reconnaissance académique et ceci ne suffit pas » a-t-elle finalement martelée.