L'ancien dirigeant nahdhaoui et ancien ministre de la Santé, Imed Hammami, a répondu, mercredi 29 juin 2022, à ses détracteurs assurant qu'il était fier de sa participation à la commission consultative pour une nouvelle République créée par le président de la République, Kaïs Saïed. Invité de la Matinale de Shems FM, il a indiqué, au micro de Myriam Belkadhi, que cette participation représentait « une phase lumineuse de sa carrière politique » soulignant qu'il a toujours appuyé un renouvellement des liens entre les acteurs politiques.
Il a ajouté, dans ce sens, que les mouvements de réformes devraient être ouverts et inclusifs pour réussir. « Toute rupture doit impliquer une continuité », a-t-il avancé expliquant que son soutien pour Kaïs Saïed date de l'élection de 2019. Il a rappelé, également, qu'il s'était toujours opposé à la politique du leader du mouvement islamiste Rached Ghannouchi qui s'est allié au fondateur de Qalb Tounes Nabil Karoui et le chef du parti extrémiste d'Al Karama, Seif Eddine Makhlouf, contre le locataire de Carthage.
Revenant sur le projet de Kaïs Saïed, Imed Hammami a estimé que cette entreprise serait une réussite si le projet de la nouvelle constitution obtenait l'aval des Tunisiens le 25 juillet. Il a ajouté, dans ce même contexte, que ceux qui s'opposent à Kaïs Saïed et son entreprise ne pourraient se permettre de s'exprimer sur le sujet, réclamer la démission du chef de l'Etat, entre autres, en cas d'échec du référendum.
Dans la continuité de sa plaidoirie en faveur du président de la République, l'ancien ministre a déclaré que Kaïs Saïed n'avait jamais promis aux Tunisiens qu'il transformerait la réalité de leur quotidien durant la situation exceptionnelle. « Les vraies réformes viendront après les élections », a-t-il souligné.
Commentant la grève des magistrats qui se poursuit pour la quatrième semaine consécutive, Imed Hammami a laissé entendre que cette grève était illégale car organisée par une coordination sans statut légal. « Ces structures professionnelles ont échoué, après la révolution, à convertir le système en un pouvoir. Elles ont excellé dans l'organisation de grèves, de sit-in, et dans le corporatisme », a-t-il estimé.