Le ministère de l'Intérieur a publié, ce samedi 23 juillet 2022, un communiqué de presse accompagné d'une vidéo, où il a donné sa version des affrontements survenus hier lors de la manifestation contre le projet du président de la République, Kaïs Saïed. « Des manifestants se sont avancés vers le siège du ministère de l'Intérieur et ont délibérément enlevé les barrières de fer, ils ont attaqué les unités de sécurité et leur ont lancé des pierres, des bouteilles et des panneaux, blessant près de vingt agents de sécurité. Le ministère public a autorisé l'ouverture d'une enquête et la détention de onze personnes » a indiqué le ministère. « Les unités de sécurité ont également sécurisé un sit-in de protestation de l'un des partis au même moment devant le siège du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme dans des circonstances normales » a ajouté le ministère, soulignant que « l'institution sécuritaire exerce son devoir pour assurer la sécurité des manifestants d'une part, le maintien de la sécurité publique et la protection des biens publics et privés d'autre part, dans le cadre du maintien de l'ordre, d'une complète impartialité et du respect des droits de l'homme ». Il a enfin précisé qu'il n'a pas ménagé ses efforts pour prendre les mesures nécessaires en cas d'infractions ou de violations de la loi commises par « certains agents ».
On rappellera que de nombreux manifestants et journalistes ont été agressés hier alors qu'ils manifestaient contre le référendum de Kaïs Saïed. Les actes de violence policière ont été fermement dénoncés par le SNJT notamment et l'UGTT ainsi que des composantes de la société civile.