Le membre de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), faisant l'objet d'une demande de révocation par ses collègues, Sami Ben Slama a affirmé que le scandale relatif aux écarts enregistrés entre les résultats régionaux et le résultat officiel global de l'Isie était de l'entière responsabilité du directeur exécutif de l'instance. Ce dernier n'est autre que Ridha Missaoui, nommé à ce poste depuis le 24 mai 2022. Il aurait empêché une partie du personnel, dont Naoufel Frikha, de consulter les données relatives aux résultats et de procéder aux vérifications nécessaires. Il a considéré que le chef de cabinet de l'Isie, Omar Boussetta avait servi de bouc émissaire. Dans une publication Facebook du 29 juillet 2022, Sami Ben Slama a affirmé que le directeur exécutif de l'Isie, Ridha Missaoui bénéficiait d'un traitement de faveur et qu'il était protégé de la part des membres de l'Isie ainsi que de personnes n'appartenant pas à l'instance. Le chef de cabinet a, selon lui, été sacrifié afin de détourner les regards du véritable responsable. Il a insisté sur le rôle de Ridha Missaoui et sur sa mainmise sur la salle des opérations de l'Isie.
Sami Ben Slama a révélé que le service informatique de l'Isie n'avait pas pu exécuter sa tâche et avait été empêché d'accéder aux données. Il a expliqué que Ridha Missaoui bénéficiait de la protection de Farouk Bouasker, président de l'instance et de son vice-président, Maher Jedidi. Il a considéré que ces derniers devaient être tenus responsables de leurs actes.
Sami Ben Slama a insisté sur la réussite du référendum malgré certaines défaillances. Il a considéré que les écarts entre les chiffres résultaient d'une erreur de débutant. Il a, également, déploré l'absence d'excuses à ce sujet. Il a mis en garde contre l'absence de réactions face à ces dysfonctionnements et leurs impacts sur les prochaines élections. Il a estimé que le conseil de l'Isie avait perdu toute crédibilité et devait être dissous. « Nous ne devons pas prendre le risque de laisser ces gens, incompétents, irresponsables et dépourvus de visions réformatrices, organiser les élections législatives », a-t-il ajouté.