La présidente de l'Instance nationale de lutte contre la traite des personnes (INLCPT), Raoudha Laâbidi a annoncé que le nombre de victimes de traite en Tunisie en 2021 avait atteint les 1.100. 50% de ces victimes sont des étrangers. Les cas de traite concernant les Tunisiens portent principalement sur l'exploitation d'enfants et la vente de bébés. La plupart des victimes sont des femmes. L'exploitation sexuelle des enfants, d'après elle, a augmenté de 32% passant de 103 cas en 2019 à 289 cas en 2020. Dans son allocution donnée le 30 juillet 2022 à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre la traite d'êtres humains, Raoudha Laâbidi a annoncé qu'un rapport détaillé portant sur le nombre exact de victimes sera rendu public. Le rapport comportera, aussi, un état des lieux des enquêtes et des poursuites judiciaires engagées dans les affaires de traites d'êtres humains. Elle a indiqué que le ministère de la Justice n'avait pas communiqué les détails relatifs des affaires ayant eu lieu de 2017 à 2020. Raoudha Laabidi a précisé que la traite d'êtres humains d'individus étrangers était principalement liée à l'immigration irrégulière. Elle a indiqué que la traite d'enfants a augmenté de 180,6% entre 2019 et 2020. La vente de bébés a augmenté de 22,5% et a témoigné d'une participation et d'une intégration des enfants dans les réseaux de traite. 907 cas de traite humaine, selon elle, ont eu lieu en 2020 dont 52% étaient des enfants, soit 452 cas.