La députée du parti Attayar, Samia Abbou a considéré que la situation du pays était critique. Elle a estimé que le président de la République, Kaïs Saïed avait porté atteinte aux institutions de l'Etat. Elle a déploré l'absence de poursuites judiciaires envers les corrompus qui étaient membres de l'Assemblée des représentants du peuple, tel que souvent affirmé par le chef de l'Etat lors de ses différents discours. Invitée le 24 août 2022 par Zouheïr El Jiss sur les ondes de la radio Jawhara Fm, Samia Abbou a affirmé que Kaïs Saïed avait exploité la crise politique et avait adopté un discours populiste afin de mettre en place son projet politique privé. Elle a, aussi, critiqué le laxisme du chef de l'Etat face aux anciens chefs de gouvernement, Hichem Mechichi et Youssef Chahed qui ont pu voyager à l'étranger contrairement aux députés qui avaient été interdits de voyager. Elle a critiqué l'absence de volonté de lutter contre la corruption et a appelé les autorités à entamer des poursuites judiciaires envers les coupables de ces crimes. Samia Abbou a estimé que Kaïs Saïed ne subissait pas de pression le poussant à ne pas poursuivre les corrompus. Elle a affirmé que Kaïs Saïed profitait de leurs existences afin de garantir une hausse continue de sa côte de popularité. Elle a rappelé que le chef de l'Etat détenait tous les pouvoirs et qu'il n'a pas bien usé de cela. Elle a insisté sur l'absence d'obstacle à la politique de Kaïs Saïed et que ce dernier ne cherchait pas à améliorer le quotidien des citoyens. Il a critiqué la comparaison du règne de Saïed à celui de Ennahdha. Elle a estimé que la défaillance de ceux qui ont gouverné durant la dernière décennie ne devait pas servir de prétexte légitimant la crise actuelle. Elle a, aussi, considéré que Kaïs Saïed a consacré, à travers l'article 5 de la nouvelle constitution, le projet de l'islam politique tant espéré par le mouvement Ennahdha.
Concernant la décision du tribunal administratif ayant donné gain de cause à 49 des 57 magistrats révoqués par décret présidentiel à la date du 1er juin 2022, Samia Abbou a estimé que le ministère de la Justice se devait de respecter les décisions rendues par la justice tunisienne. Elle a, aussi, évoqué le jugement rendu par le tribunal de première instance de Tunis à ce sujet suite à une requête déposée par l'un des magistrats concerné. Elle a appelé à appliquer le sursis d'exécution de la révocation et de réintégrer les individus innocentés par les tribunaux tunisiens. Samia Abbou a insisté sur la poursuite de ceux ayant commis des crimes à l'encontre de l'Etat et du peuple et a considéré que le pouvoir législatif devait agir dans le cadre de la consécration de cette approche. Elle a affirmé qu'un dialogue national n'était pas suffisant.