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Influenceurs et instagrameurs, coupables face au silence de la loi ?
Publié dans Business News le 26 - 08 - 2022

« Coucou les amours, aujourd'hui je partage avec vous le bon plan de la journée… », « Salut tout le monde, j'ai reçu X produit de X marque… » « Bonjour les fafounette, j'ai testé pour vous … ». Des phrases qu'on entend à présent à tous les coins des réseaux sociaux et en particulier Instagram, bastion des influenceurs… Si en plus d'une belle gueule, vous savez créez une dynamique autour de vous et entretenir une communauté de quelques milliers de followers prêts à débourser de l'argent, le monde des paillettes est à vous ! Influenceur / instagrameur est un métier et ça rapporte !

Avec l'avènement des réseaux sociaux, les marketeurs ont flairé le potentiel de celles et ceux qui – en s'exposant sur la toile – arrivent à mobiliser des milliers d'utilisateurs/consommateurs, donnant ainsi corps à ce métier qui quoique « controversé » fait vivre, parfois luxueusement, bon nombre de personnes.
Le business model est des plus simples : une story, un live, une photo en contrepartie d'un chiffre suivi de plusieurs zéros dont le nombre varie en fonction de ce que le compteur des followers affiche, entre autres. Les montants peuvent passer de 500 dinars à 15.000, 20.000 dinars voire plus pour une story éphémère de trente secondes. Le retour sur investissement y est et il existe des moyens de l'évaluer. Vrais ou fakes followers, certains n'en ont que faire tant que les stocks sont épuisés dans la foulée d'une publication. In fine, tout le monde y trouve son compte. Les marques écoulent leurs produits et les influenceurs se remplissent les poches en un clic ou presque, parfois sans se soucier du fisc qui, semble-t-il, a des chats bien plus gros à fouetter.
C'est ce que certains aiment à penser avançant que la concurrence est de plus en plus rude et par des temps de crise, tous les moyens deviennent bons pour préserver sa place sur un marché où plusieurs mangent à tous les râteliers pour arrondir leurs fins du mois et continuer à vendre du rêve à ceux qui en veulent. Après tout si certains ont réussi à s'extirper du chômage et se construire un véritable empire, c'est parce qu'ils ont pu associer leurs noms à ceux des plus grandes marques du marché local et international, et qu'ils ne payent pas d'impôts.
Faux ! « Certes quelques-uns ont choisi d'engager un agent pour rester dans la légalité et la transparence la plus totale alors que d'autres se croient à l'abri de tout contrôle », nous confie une consultante en marketing digital de la place. « Fort heureusement, ceux qui sont dans l'illégalité se comptent sur les doigts de la main. Les agences de communication, les grandes marques et les clients qui déboursent des sommes faramineuses dans des campagnes de marketing d'influence exigent systématiquement une patente avant de conclure un accord avec un influenceur ou créateur de contenu », nous explique-t-elle. « Les petits clients procèdent, eux, par déduction de retenue à la source en général. Cela implique que plusieurs influenceurs payent l'impôt sur les revenus, contrairement à ce que l'on pense ».
La problématique s'est posée au Maroc, il y a de cela quelques années. Le fisc y a trouvé réponse rapidement. Ceux qui sont soupçonnés d'évasion fiscale sont désormais dans le collimateur d'une brigade spécialisée de percepteurs. « Ce qui se passe au Maroc est une autre paire de manche. Le fisc a commencé à s'intéresser aux influenceurs quand certains ont fini par attirer l'attention en raison de leur train de vie luxueux. La direction générale des impôts a d'ailleurs monté toute une unité pour traquer les créateurs de contenu de façon générale et conduire des enquêtes fiscales, sur internet, dans le cadre d'une stratégie de lutte contre l'évasion fiscale », précise notre interlocutrice. « Certains – pris au piège – ont trouvé des accords avec le fisc ou sont en négociation », ajoute-t-elle.
Il est de même pour plusieurs influenceurs français qui se sont exilés dans les free zones aux Emirats arabes unis où ils croulent sous des centaines de milliers, voire millions, d'euros à l'abri du fisc français. Celui-ci, en collaboration avec les autorités allemandes, œuvre pour les rattraper.
En Tunisie, comme plusieurs autres pays, la loi reste silencieuse quant au statut juridique des influenceurs. Ceux-ci n'étant pas soumis à un régime fiscal spécifique, leur imposition dépendra, de ce fait, de leur intégrité de citoyen évoluant dans un système fiscal déclaratif ou de leurs statuts juridiques s'ils en disposent.


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