Séquestrée pendant quelques heures à la direction générale des frontières et des étrangers, la militante franco-algérienne Amira Bouraoui a été libérée. Elle a pris un vol pour la France, a indiqué son avocat Hashem Badra dans une déclaration à Business News. Plus tôt dans la soirée de lundi, le journal Le Monde a affirmé, dans sa version électronique, que Mme Bouraoui avait été placée en lieu sûr sous la protection des autorités françaises après une intervention diplomatique. Accusée d'avoir franchi illégalement la frontière tunisienne, Amira Bouraoui – farouche opposante à l'ancien président algérien, Abdellaziz Bouteflika – a été interpellée vendredi dernier à 9h30 puis placée en garde à vue à Bouchoucha. Lundi vers midi, elle a été entendue par la juge en charge de l'affaire au tribunal cantonal de Tunis. Celle-ci a ordonné la relaxe de Mme Bouraoui et a décidé de reporter l'examen du dossier au 23 février en attendant l'obtention d'une attestation de déclaration de perte du passeport algérien de Mme Bouraoui. A sa sortie du tribunal, la militante a été interpellée puis emmenée à la direction générale des frontières et des étrangers. Elle devait être expulsée vers l'Algérie.