La journaliste de Mosaïque Fm, Amal Hedhili, a indiqué qu'on lui avait confisqué sa carte de journaliste professionnelle alors qu'elle se trouvait devant le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (UNHCR) aux Berges du Lac, à Tunis. Dans une déclaration accordée le 2 février 2023 à la Radio nationale, Amal Hedhili a expliqué qu'un agent de police lui avait confisqué sa carte professionnelle alors qu'elle prenait des photos de manifestation tenue par des migrants devant le siège du Haut-Commissariat. « Les manifestants scandaient des slogans contre le racisme… Je me suis arrêtée pour prendre une photo qui servira à un petit reportage… Un agent de police m'a demandé de présenter une autorisation. Il m'a affirmé que je devais obtenir une autorisation auprès de la présidence du gouvernement… J'ai contacté le syndicat et on m'a assuré qu'une telle procédure n'existait pas », a-t-elle indiqué. Elle a indiqué avoir approché l'un des manifestants afin de lui demander de lui envoyer des photos de l'événement sur Whatsapp. C'est alors que le même agent de police s'est pointé et lui a demandé sa carte de presse. Quelques instants après, il l'a informé que sa carte était confisquée et qu'elle devait attendre l'arrivée d'une patrouille pour l'emmener au district de police du Lac. La journaliste a dû attendre une heure trente devant le siège de l'UNHCR. Le Syndicat national des journalistes tunisiens est intervenu auprès du ministère de l'Intérieur afin de demander la restitution de la carte professionnelle à la journaliste. « Un agent travaillant au sein du district de police du Lac s'est présenté. Il m'a expliqué qu'ils avaient reçu des instructions à ce sujet et qu'il lui fallait une autorisation… Il confondait autorisation et ordre de mission », a-t-elle ajouté. Amal Hedhili a finalement pu récupérer sa carte professionnelle après cet incident.