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Kaïs Saïed s'attire la colère des Libyens
Publié dans Business News le 19 - 03 - 2023

Une énième crise diplomatique pointe son nez entre la Tunisie et la Libye. Derrière cela, la dernière déclaration du président de la République Kaïs Saïed à propos du champ pétrolier de Bouri.
Assurant que la Tunisie n'avait obtenu que des miettes alors que l'accord initial de 1974 établissait un partage équitable entre la Tunisie et la Libye, le président de la République n'avait pas tardé à recevoir la réponse des parties libyennes, dont la colère était bien perceptible.
En se rendant au siège de l'entreprise tunisienne d'activités pétrolières (Etap), jeudi 16 mars, le président de la République était, à l'occasion de son entretien avec la PDG de l'entreprise, revenu sur l'affaire du champ pétrolier de Bouri. La carte géographique de la Tunisie entre les mains, Kaïs Saïed a indiqué : "Voici le champ pétrolier de Bouri, dont la Tunisie n'avait obtenu que des miettes. En réalité, et pour l'histoire, je dois rappeler qu'en 1975, l'intention allait vers le partage du champ pétrolier de Bouri. Ce champ pouvait couvrir tous les besoins de la Tunisie et même plus. La proposition du partage à moitié du champ pétrolier venait du ministre libyen des Affaires étrangères Ali Abdessalem Triki. Mais, malheureusement, après le 12 janvier 1974, date de la proclamation de l'union qui n'avait duré que quatre heures, et la dégradation des relations entre la Tunisie et la Libye, cette proposition avait été rejetée. En mai 1977, la Libye, avec l'aide d'une entreprise américaine au bord de la faillite, avait installé une plate-forme pour l'extraction du pétrole. Les relations entre les deux pays sont devenues encore plus tendues, qu'elles ne l'étaient déjà. Par la suite, et avec l'intervention de Mahmoud Riadh, secrétaire général de la ligue arabe, il a été convenu de soumettre le litige devant la cour internationale de Justice. Toutefois, la cour internationale de Justice n'a pas adopté les mêmes normes qu'elle utilisait pour définir le plateau continental, prenant en considération d'autres normes, notamment, une sorte d'accord tacite entre la Tunisie et la Libye. La Tunisie avait présenté un ensemble de cartes pour montrer que les plaques tectoniques étaient orientées vers l'Est, alors que les parties libyennes indiquaient que ces plaques étaient orientées vers le Nord. La cour internationale n'avait pas pris en compte ces données, mais uniquement l'accord tacite entre les deux pays. La Tunisie avait essayé de réviser le verdict de la cour internationale, et n'avait pu dresser qu'un huissier de justice à bord d'une embarcation pour notifier une plate-forme pétrolière".
Face à ces propos et ces insinuations du chef de l'Etat, les autorités libyennes ont répliqué dans l'immédiat. En effet, le chef de la commission de l'énergie à la Chambre libyenne des représentants, Issa Arabi a affirmé, dans une déclaration à l'agence officielle libyenne, que la commission étudiait les déclarations du président tunisien, Kaïs Saïed, concernant le champ pétrolier de Bouri et le plateau continental, afin de répondre officiellement à ces propos.
Il a souligné qu'il n'est pas possible d'accepter ou de permettre un préjudice à la richesse de la Libye, qui appartient au peuple libyen, en aucune circonstance ou justification. A son tour, le ministre du Pétrole et du Gaz du gouvernement d'unité nationale, Mohamed Aoun, a commenté les déclarations de Saïed affirmant que l'affaire a été tranchée par une décision de la Cour de justice internationale. M. Aoun a expliqué dans un communiqué de presse que la décision était basée sur un accord libyo-tunisien, que les deux parties ont accepté et que les frontières maritimes entre la Libye et la Tunisie sont définies.

La Cour internationale de justice de La Haye a statué le 24 février 1982, dans le différend libyo-tunisien, en faveur de la Libye avec l'ensemble du plateau continental, à la majorité de dix voix contre quatre voix. En effet, la Cour internationale de justice a rendu un jugement dans l'affaire relative à la délimitation maritime dans le Golfe de Gabès, opposant la Tunisie à la Libye. La Cour a établi une délimitation maritime entre les deux Etats en utilisant une méthode de "ligne médiane modifiée", qui tenait compte des circonstances particulières de l'affaire.
Plus précisément, la Cour a tracé une ligne qui suivait la direction générale de la côte, en utilisant des points de référence pour tenir compte des îles et des récifs, et en ajustant la ligne pour éviter les chevauchements excessifs. Cette méthode a été utilisée pour établir une délimitation maritime entre la Tunisie et la Libye dans la zone litigieuse. La Tunisie a soutenu que la ligne de délimitation maritime devrait être tracée au nord de Bouri, ce qui placerait le champ pétrolier dans les eaux territoriales tunisiennes. En revanche, la Libye a soutenu que la ligne devrait être tracée plus au sud, ce qui placerait le champ pétrolier dans les eaux libyennes.
La Cour internationale de justice a conclu que le champ pétrolier de Bouri se trouvait en grande partie dans les eaux libyennes, mais qu'une petite partie du champ pétrolier était située dans les eaux tunisiennes. La Cour a donc tracé une ligne de délimitation maritime qui a permis à la Tunisie de revendiquer une partie du champ pétrolier de Bouri.
Cependant, en 1985, la Tunisie et la Libye ont signé un accord bilatéral qui a réglé définitivement la question de la délimitation maritime et du champ pétrolier de Bouri, en établissant une frontière maritime entre les deux pays qui reconnaissait la souveraineté de la Libye sur le champ pétrolier de Bouri.

Ainsi, le président de la République risque de provoquer des tensions entre la Tunisie et la Libye en évoquant une affaire réglée par la justice internationale, il y a de cela près de 40 ans. Ces derniers temps, la Tunisie enchaîne les crises diplomatiques, dont la dernière en date, avec les Subsahariens, à la suite des propos du président de la République ayant évoqué un plan criminel pour le changement de la composition démographique de la Tunisien, sans oublier les tensions avec l'Algérie à la suite de l'extradition de Amina Bouraoui vers la France, ou encore le Maroc après l'accueil du chef du Polisario à Tunis…
Au moment où la Tunisie a besoin de tous ses amis pour surmonter ses difficultés économiques et financières, il semble que le pouvoir ne rate aucune occasion pour s'isoler davantage.


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