L'avocat et membre du comité de défense des détenus dans le cadre de l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat, Abdelaziz Essid a indiqué avoir pris connaissance de la décision de refus de la demande de libération de ses clients par les médias. Intervenant le 31 mars 2023 durant « Nes Diwan » de Samah Meftah sur Diwan Fm, Abdelaziz Essid a indiqué que les avocats ont déposé une demande de libération des détenus, mais aussi afin de dévoiler l'identité de l'informateur anonyme dans cette affaire.
Abdelaziz Essid a indiqué qu'une demande de dévoiler l'identité de cette personne a été déposée conformément à la législation en vigueur et à la procédure. Il a indiqué que les avocats ont déposé la demande de libération des accusés en raison de l'absence de preuves. Il a assuré que l'affaire était purement politique et qu'il s'agissait d'une tentative de porter atteinte à l'opposition au chef de l'Etat, Kaïs Saïed. L'avocat a rappelé que Kaïs Saïed considérait que toute personne cherchant à innocenter les détenus dans le cadre de cette affaire était leur complice. Il a évoqué la suspension d'un juge d'instruction ayant libéré un détenu dans le cadre d'une autre affaire à caractère politique. Il a conclu que les magistrats subissaient de grandes pressions et que ceci portait atteinte à l'indépendance de la justice. L'avocat a assuré que les magistrats priaient pour ne pas être désignés dans l'une de ces affaires. Ils reçoivent des instructions et l'irrespect de celles-ci pourrait conduire à leurs révocations. Il a estimé qu'aucun juge ne pourra prendre la bonne décision même en cas d'absence de preuves. Abdelaziz Essid a indiqué que l'administration des prisons a installé des caméras dans les cellules des détenus dans le cadre de cette affaire. Il a expliqué que ceci portait atteinte aux accusés. Il a, aussi, rappelé que l'Instance nationale de Protections des données personnelles avait appelé les autorités à débrancher les caméras. Celles-ci ont refusé de procéder à la chose. Les caméras ont été branchées dans les cellules des personnes suivantes : Issam Chebbi, Jaouhar Ben Mbarek,Ghazi Chaouachi, Ridha Belhadj,Abdelhamid Jelassi, Lazhar Akermi, Khayam Turki. M. Essid a, également, indiqué que les accusés se retrouvaient dans des conditions de détention meilleures que celles évoquées depuis quelques semaines. Il a assuré que l'autorisation évoqué par l'adminsitration des prisons datait de 2016 et évoqué d'autres situations et non celles de ces détenus.