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Tarchoun : il n'y a pas lieu de s'interroger sur le respect des procédures lors de l'arrestation de Ghannouchi
Publié dans Business News le 20 - 04 - 2023

Le député et membre de l'initiative « Pour que le peuple triomphe », Youssef Tarchoun a considéré que la situation actuelle témoignait d'un retour de la raison au sein des institutions du pays dans le but de concrétiser les revendications du peuple tunisien.
Invité le 20 avril 2023 à « La Matinale » de Malek Khaldi sur Shems FM, Youssef Tarchoun a évoqué la révélation de la vérité et la tenue des auteurs de crimes pour responsables de leurs actes. L'arrestation du président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, selon lui, ne doit pas se limiter à la poursuite en justice d'un individu suite à des déclarations médiatiques. Il a affirmé que ce dernier avait gouverné le pays et était coupable de plusieurs crimes dont tout le monde avait connaissance.
« Notre pays a besoin de clarté… L'arrestation de Rached Khriji (Rached Ghannouchi), président du mouvement Ennahdha, en raison d'une déclaration peut ne pas être bénéfique. Les personnes âgées de dix et onze ans en 2011 ont 23 ans actuellement. Ils ne connaissent pas le CV de cet individu. J'appelle les médias à assumer leur responsabilité et communiquer la vérité au sujet de ces personnes… Il ne s'agit pas d'un sujet purement judiciaire », s'est-il exclamé.
Youssef Tarchoun a considéré qu'il n'y avait pas lieu de s'interroger sur le respect des procédures. Il a estimé que la démocratie signifiait qu'on ne devait pas se limiter à l'étude du respect des procédures. Limiter les débats à ce sujet serait l'arbre qui cache la forêt. Il a appelé à s'interroger sur les affaires d'envoi de Tunisiens vers les zones de conflits, les assassinats politiques, les assassinats de policiers et de soldats, l'utilisation de termes tels que celui de « tyran » pour décrire ces derniers ou la rupture des relations diplomatiques avec la Syrie.
Youssef Tarchoun a critiqué l'utilisation du terme « terroriste » par Rached Ghannouchi pour décrire les soutiens au processus entamé le 25 juillet 2021. Il a affirmé que des membres du mouvement Ennahdha étaient de véritables terroristes. Il a estimé que les personnes responsables de corruption devaient être tenues responsables de leurs actes. Les discours du président de la République, Kaïs Saïed, selon lui, ne peuvent pas être assimilés à la déclaration de Rached Ghannouchi. Il a expliqué que le chef de l'Etat n'a jamais été soupçonné de terrorisme contrairement au président d'Ennahdha. M. Tarchoun a, également, assuré que Kaïs Saïed n'était pas un dictateur. Ce dernier a seulement appelé la justice à agir. Il a indiqué que Kaïs Saïed ne cherchait pas à monopoliser la prise de décision. Ceci est reflété par l'absence de décret présidentiel depuis la première plénière de la nouvelle assemblée des représentants du peuple (ARP).
« Kaïs Saïed a respecté la constitution… Ceci montre qu'il n'y a pas une monopolisation de la prise de décision… La justice doit jouer son rôle. Elle est en rémission… Ils (Ennahdha) ont, aussi, révoqué des magistrats. Nous sommes contre l'injustice. Tout doit être fondé sur des dossiers… Prenons l'exemple de Béchir Akremi ! L'inspection a fourni des milliers de dossiers qu'il avait dissimulés », a-t-il ajouté.
Concernant les interdictions de se réunir visant le mouvement Ennahdha et le Front du salut national, Youssef Tarchoun a estimé qu'il s'agissait d'une décision ne touchant pas toutes les libertés ou tous les partis. Il a, également, considéré que le mouvement Ennahdha n'était pas un parti politique. Il s'agit, selon lui, d'une secte ou d'une mafia. Il a assuré qu'il était fidèle à la Confrérie des Frères musulmans et non à la patrie. Il a estimé que la situation ne devait pas être analysée du côté juridique.
« Il y a une différence entre les sciences juridiques et la philosophie du droit… À chaque phrase ou déclaration, nous procédons à une analyse juridique de la chose. Devons-nous devenir des magistrats ou des avocats pour parler de politique… Je sais ce que je dis… Le comité de défense dans les affaires des assassinats politiques a présenté des documents révélant l'existence d'un appareil secret… Mustapha Khedher, la boite noire du mouvement Ennahdha, est en contact direct avec la personne ayant été emprisonnée aujourd'hui (Rached Ghannouchi). Il y a des coups de téléphone entre les deux individus », a-t-il dit.
Youssef Tarchoun a considéré que la réglementation éthique de l'activisme politique implique des poursuites en justice pour certains en raison de leurs actes. Il a évoqué les liens entre les leaders d'Ennahdha et l'organisation de Ansar Chariâa. Il a affirmé que l'entraînement des terroristes avait lieu sous la supervision des dirigeants du parti. Il a évoqué les défilés de zamaktel, la levée des drapeaux noirs, la mise en place des tentes de prédication et les déclarations d'un chef de gouvernement appelant à l'instauration du califat. Il a critiqué l'absence de réactions de la part de la justice en ce temps-là. Il a estimé que les familles des martyrs avaient le droit de connaître la vérité.
Youssef Tarchoun a affirmé qu'il n'y avait pas lieu de parler de conciliation avec Ennahdha. La justice doit trancher dans ces affaires. Il a, aussi, assuré qu'il n'y avait pas de prisonniers politiques, mais des personnes interpellées suite à des crimes qualifiés. Il a estimé que les Etats-Unis d'Amérique devaient se pencher sur la situation en Palestine et les agressions et atteintes d'Israël avant d'évoquer la situation en Tunisie. Pour ce qui est des déclarations de Recep Tayyip Erdoğan, M. Tarchoun a considéré qu'il n'était pas apte à s'exprimer au sujet de la Tunisie. Il a expliqué que ce dernier bombardait les Kurdes. Il doit garantir aux opposants exilés le droit de se défendre et de prendre contact avec leurs avocats avant de donner des leçons à la Tunisie.
« Quels intérêts avons-nous avec la Turquie ? La balance commerciale avec ce pays est déficitaire… Les accords commerciaux conclus avec ce pays ont détruit notre agriculture… Je considère que les relations diplomatiques doivent se baser sur le respect mutuel et le pacifisme. Nous répondrons à tous ceux désirant exercer une tutelle sur notre pays… Ce qui se passe en Tunisie est un ensemble de mesures conformes à la loi… Les cow-boys américains ont détruit l'Irak et le Soudan. Ils n'ont pas de leçon à donner en matière de démocratie », a-t-il poursuivi.
Youssef Tarchoun a indiqué qu'un bloc parlementaire baptisé « Bloc de la ligne nationale souveraine » afin de regrouper les efforts au sein de l'ARP pourrait voir le jour. Il a indiqué qu'un groupe d'élus pouvait représenter un danger pour le processus entamé depuis le 25 juillet. Ces derniers souhaiteraient un retour vers la situation d'avant. Le bloc pourrait intégrer les élus de l'initiative « Pour que le peuple triomphe », du Mouvement Echaâb et de l'initiative « Le Peuple fonde » (« Echaâb Youaassis »). Il a précisé qu'il s'agissait d'une proposition de coalition avec les élus du mouvement Echaâb et non du parti. La quasi-totalité des élus a été invitée à rejoindre ce bloc.


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