L'ancien ministre du Tourisme, René Trabelsi, est revenu, mercredi 10 mai 2023, sur le drame qui a secoué l'île de Djerba la veille. Une attaque armée a été perpétrée dans les environs de la synagogue de la Ghriba où se déroulait le pèlerinage annuel de la communauté juive. M. Trabelsi a donné sa version des faits notant que l'attaque a eu lieu alors que les pèlerins commençaient à quitter les lieux. Une vingtaine de bus étaient déjà partis mais la synagogue abritait encore mille visiteurs. L'assaillant était armé d'un fusil d'assaut et portait un gilet pare-balles, selon les informations communiquées par l'ancien ministre.
Saluant l'effort des forces de sécurité déployées dans les environs de la Ghriba, M. Trabelsi a avancé que les unités sécuritaires avaient fait preuve de courage et de bravoure en affrontant l'assaillant. « C'était un combat face à face très nourri selon les témoins », a-t-il indiqué au micro de Rafik Bouchnak dans une intervention dans l'émission Raf Mag sur Diwan FM. « Il savait ce qu'il faisait et a pu gagner du temps grâce au gilet pare-balles qu'il portait (…) Sans les efforts des sécuritaires ça aurait été un grand carnage », a-t-il ajouté.
Mardi vers 20h30, des coups de feu ont été entendus aux alentours de la synagogue de la Ghriba. La Brigade antiterroriste et les militaires sont intervenus et un hélicoptère a sillonné le ciel. Les forces de sécurité ont confiné visiteurs et pèlerins dans la synagogue et ont encerclé les lieux en prévision d'un autre assaut.
Selon la version du ministère de l'Intérieur, l'assaillant était un agent de la Garde nationale affecté au Poste maritime d'Aghir Djerba. Après avoir tué son collègue, il s'est emparé de son arme et de ses munitions. Il a ensuite essayé de s'approcher des alentours de la synagogue de la Ghriba et a tiré des coups de feu aléatoires vers les unités sécuritaires déployées sur les lieux. Celles-ci l'ont empêché d'y parvenir et l'ont éliminé.
L'attaque a fait six blessés parmi les agents sécuritaires, dont un décédé. Deux visiteurs – de nationalités tunisienne et française âgés de 30 et 42 ans – sont, également, morts. Quatre autres ont été blessés et transférés à l'hôpital.
L'ancien ministre du Tourisme a assuré qu'il avait reçu plusieurs messages de soutien et a souligné la nécessité de serrer les rangs davantage en cette période. « C'est l'occasion de mettre la main dans la main », a-t-il déclaré.