Le membre du comité de défense des accusés dans l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat, Ayachi Hammami a indiqué qu'il n'y avait toujours pas d'avancement de l'enquête. Il a affirmé que le pouvoir en place s'est donné pour habitude de porter des accusations dangereuses à l'encontre d'individus adoptant un point de vue différent du sien. Il a qualifié l'affaire de complot du pouvoir en place visant l'opposition. Invité le 23 mai 2023 à « Fi 90 D9i9a » de Khouloud Mabrouk sur IFM, Ayachi Hammami a indiqué que la situation actuelle était similaire à celle du début des arrestations à la date du 11 février 2023. « Il n'y a rien de nouveau. Depuis qu'on a auditionné mes clients, il n'y a eu rien de nouveau… Ils ont seulement été placés en prison », a-t-il ajouté. Ayachi Hammami a estimé que les accusations visaient ceux qui refusaient les instructions du pouvoir en place, le critiquaient ou s'y opposaient. Il s'agit d'un stratagème visant à créer un sentiment que la situation est d'une gravité majeure. Il a évoqué l'exemple des révocations des magistrats et les enquêtes les visant ouvertes par le Pôle judicaire de lutte contre le terrorisme. Il a assuré que les dossiers étaient vides. « Il s'agit d'une affaire dans laquelle le président de la République (Kaïs Saïed) et la ministre de la Justice (Leila Jaffel), complotent contre l'opposition afin de porter atteinte à sa réputation, de détourner l'attention de l'opinion publique des véritables problèmes et de fournir une excuse à leur échec », a-t-il poursuivi. Revenant sur les déclarations du président du 22 mai 2023, Ayachi Hammami a demandé à Kaïs Saïed de divulguer les noms des personnes complotant contre le peuple. Le chef de l'Etat, rappelons-le, a affirmé connaître les identités de ces derniers. Ayachi Hammami a considéré que le Président devait trouver des solutions au lieu d'accuser les autres de complot.