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Ahmed Nejib Chebbi : s'opposer à Kaïs Saïed singifie finir en prison
Publié dans Business News le 04 - 05 - 2023

Plusieurs personnalités publiques ont tenu, à la date du 4 mai 2023, une conférence de presse urgente en lien avec la situation politique du pays. L'événement a porté sur les récentes poursuites judiciaires engagées contre des figures de l'opposition dans le cadre de la fameuse affaire de complot contre la sûreté de l'Etat.
S'exprimant à cette occasion, l'avocat et président du Front de salut national, Ahmed Nejib Chebbi a indiqué que la conférence n'est pas organisée par une entité politique, mais par les personnes faisant l'objet d'enquête. Il a rappelé que Bochra Bel Haj Hmida, Ayachi Hammami, Noureddine Bhiri (placé en prison depuis février 2023 dans le cadre d'une autre affaire) et lui-même avait été convoqués par la justice. Il a, également, évoqué l'émission d'une commission rogatoire visant 23 noms. Ces derniers attendent depuis près d'un mois d'être interrogés par la police. Il a estimé que les nouveaux accusés seront arrêtés.
« Personnellement, je ne collaborerai pas avec le magistrat. L'affaire ne comporte pas d'élément de preuve d'un complot. Je ne nierai ni confirmerai ce qui existe déjà dans le dossier de l'affaire… Notre bataille est avec Kaïs Saïed… Elle doit avoir lieu dans un cadre politique et non-judiciaire… Cette affaire aggrave, depuis son début, la faiblesse du pouvoir en place… Si je suis arrêté, je n'accepterai pas les visites familiales, car les conditions de détention sont humiliantes… Je refuserai de monter à bord du camion de transport des prisonniers… Je lutterai pour le démontage des caméras à l'intérieur des cellules… Ils pensent nous affaiblir. Ils ont tort ! La prison ne nous fait pas peur... Actuellement, faire partie de l'opposition signifie finir en prison », a-t-il ajouté.
L'avocat et membre du comité de défense dans l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat, Ayachi Hammami a, quant à lui, qualifié l'affaire de complot contre l'opposition. Il a rappelé qu'il n'y avait pas eu de questions posées aux personnes arrêtées au sujet de crimes terroristes ou de complots. Il a, aussi, pointé du doigt l'absence de preuves et d'avancement dans l'affaire. Il a indiqué que le président de l'Ordre régional des avocats de Tunisie a contacté les quatre nouveaux accusés, dont il fait partie, afin de les informer de leur convocation par le juge d'instruction.
Ayachi Hammami a considéré que le chef de l'Etat , Kaïs Saïed adoptait une politique sécuritaire répressive à l'encontre de tous ceux qui s'opposaient à lui. Il a estimé que leurs convocations s'inscrivaient dans le cadre de l'élargissement de l'application de cette politique. Il a expliqué que l'affaire reposait sur des témoignages anonymes. Il s'agit de simples récits sans preuves.
Par la suite, l'ancien élu, l'ancien ministre et figure du mouvement Attayar, Mohamed Hamdi a indiqué qu'il faisait partie des 23 personnes faisant l'objet d'une commission rogatoire. Il a expliqué que la liste concernait des personnes qu'il ne connaissait pas. Il a affirmé qu'il était prêt à être emprisonné. Il a assuré qu'il était fier de son parcours et ne pas avoir comploté contre la sûreté de l'Etat ou fait appel à des institutions armées. Personne, selon lui, n'a comploté contre la Tunisie. Il a considéré que la poursuite en justice de politiciens, d'activistes et de journalistes était le véritable complot.
Mohamed Hamdi a estimé que les actes de Kaïs Saïed représentaient le véritable complot visant à changer la forme de l'Etat. Il a rappelé, à titre d'exemple, la dissolution du parlement et du Conseil supérieur de la magistrature. Il a affirmé qu'il avait le droit de s'opposer à ces actes et à la politique du chef de l'Etat. Il a indiqué que ses connaissances emprisonnées dans le cadre de cette affaire, prônaient le dialogue. Il a estimé que ceux soutenant le processus du 25-Juillet et appelant au dialogue finiront, aussi, par faire face à des accusations et à des poursuites en justice. S'adressant aux organisations nationales, Mohamed Hamdi a indiqué que celles-ci cherchaient à s'entretenir avec une entité refusant le dialogue et refusait de le faire avec ceux qui l'acceptent.
« On appelle au dialogue en Libye et au Soudan. On doit donc procéder de la même façon en ce qui nous concerne… On doit dialoguer avec tout le monde, principalement ceux ayant un avis contraire au nôtre… Nous avons le droit de s'opposer au pouvoir et à la tête du pouvoir… Nous avons la conscience tranquille. Nous essayons de faire notre devoir envers notre pays… SI le pouvoir avait la capacité d'écoute, il aurait compris que nous ne complotons pas, mais donnant des conseils », a-t-il déclaré en critiquant Kaïs Saïed.
L'ancien président de l'Isie et ancien ministre chargé des Relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile et des Droits de l'homme, Kamel Jendoubi a indiqué qu'il était accusé de crime n'existant que dans l'imaginaire de Kaïs Saïed et de ses soutiens. Il a considéré que les dossiers étaient vides et visaient l'élite de l'élite. La véritable trahison, selon lui, a été commise par le président de la République. Il a trahi la constitution sur laquelle il avait prêté serment. Il a affirmé être accusé de complot pour avoir critiqué Kaïs Saïed et sa politique et pour avoir appelé à l'alternance pacifique du pouvoir. Il a qualifié le chef de l'Etat de tyran.
« Je n'ai pas confiance en la justice… Je suis prêt à rentrer en cas de garantie d'un procès équitable… Ce tyran, qui s'est barricadé à Carthage à porter atteinte aux Hommes libres de mon pays, les a arbitrairement emprisonnés, n'a pas hésité à emprisonner Chaima (Issa), première femme prisonnière politique, a fait pleurer les fils, les filles et les familles et a fait couler leurs larmes. Je jure de faire de ces nuits des cauchemars et de remplir ces jours de terreur rien qu'en écoutant leurs voix, ou entendre parler d'eux ou lire leurs écrits. Je ne m'arrêterai qu'en cas de transformation des larmes des fils et des filles des prisonniers en larmes de joie suite à la chute de ce tyran », a-t-il ajouté.
Le leader du mouvement Ennahdha, Riadh Chaibi, également présent, a critiqué la prise de connaissance de la commission rogatoire et de l'ouverture d'enquêtes par des fuites et des documents circulant sur les réseaux sociaux. Il a, aussi, indiqué que le pouvoir en place harcèle les familles des accusés. Ces dernières subissent une grande pression psychologique, mais aussi des procédures et des mesures policières leur portant atteinte. Il a considéré que cette politique cherche à instaurer une légitimité basée sur l'oppression.
« Les droits des Tunisiens font l'objet de plusieurs questions sous prétexte d'une guerre de libération nationale… La véritable guerre de libération de la Tunisie doit viser la pauvreté, la famine qui sonne à nos portes, le stress hydrique et la crise économique et sociale résultant de la flambée des prix et du chômage… Au lieu d'une union, le pouvoir cherche à se débarrasser de ses opposants… On fait appel à la loi de lutte contre le terrorisme pour faire face aux opposants politiques ! La loi de lutte contre le terrorisme qui est le fruit de la démocratie ! Qui a été réalisé par les démocrates pour protéger la société et l'Etat tunisien de tous les dangers qui le guettent ! Qui a été créée par l'élite dans le cadre de la constitution de 2014… Tout ce qui a été mis en place et déployé pour lutter le terrorisme et le soutien des mécanismes spécialisé, y compris l'impartialité de ces derniers, est tombé à l'eau », a-t-il déclaré.
Riadh Chaibi a considéré que les mécanismes de lutte contre le terrorisme étaient exploités par le pouvoir en place. Ils ont été déployés pour réprimer l'opposition. Parallèlement, le pouvoir en place exploite la justice dans le même but. Ceci représente, selon lui, une menace à la société. Il s'agit d'un retour vers une situation supposée disparaître à jamais. Il a assuré que les arrestations et l'emprisonnement ne feront pas taire l'opposition.


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