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Hédi Sellami : l'avenir est très bon pour One Tech Holding
Publié dans Business News le 24 - 05 - 2023

2022 a été une année très compliquée pour le groupe One Tech à cause notamment de la volatilité des matières premières et des problèmes d'approvisionnement qui ont causé une perturbation de la production, outre le départ massif de l'effectif. 2023 s'annonce de loin meilleure selon Moncef et Hédi Sellami, la société ayant atteint à fin avril 2023, le résultat réalisé sur l'ensemble de l'année 2022.
C'est globalement ce qui ressort de l'Assemblée générale ordinaire pour l'exercice 2022 tenue dans une bonne ambiance, mercredi 24 mai 2023 à l'Institut arabe des chefs d'Entreprises sous l'égide de son président du conseil d'administration Moncef Sellami et son directeur général Hédi Sellami.


Au début de cette assemblée, Moncef Sellami a rappelé que la société fête, en ce mois de mai 2023, ses dix ans d'introduction en bourse. Il a souligné, dans ce cadre, que la valorisation est passée au cours de cette période de 348 millions de dinars (MD) à 588 MD. Les dividendes ont évolué, quant à eux, à 120 MD. Le chiffre d'affaires a, pour sa part, augmenté de 380 MD à 1.047 MD et la marge brute de 89 MD à 218 MD alors que le nombre d'effectifs a haussé de 2.500 à 4.600 personnes.
Le président du conseil a, en outre, affirmé : « 2022 a été une année difficile pour tout le monde à cause de la conjoncture nationale et internationale, notamment la guerre en Ukraine, la fluctuation de la monnaie et de la matière première, les difficultés des démarches administratives en Tunisie et le départ massif du personnel ».
Et d'ajouter : « Ça nous a permis de mettre en cause nos objectifs, en réfléchissant et en changeant de stratégie, à travers la fixation d'objectifs plus nobles : chercher la technologie au lieu du gain », en notant le rôle très important joué par One Tech joue dans l'économie tunisienne.



Dans ce contexte, Hédi Sellami a renchéri : « 2022 a été une année très particulière, même si les changements ont commencé depuis 2020. Avant, en tant que DG, je devais trouver un équilibre entre nos actionnaires, nos employés et nos clients. En 2021 et 2022, il y avait un nouvel intrant, le fournisseur qui joue un rôle très important. L'équation a totalement changé et chaque jour, il y a un nouvel challenge à relever et de nouveaux paramètres à prendre en compte. En 2022, on a dû changer notre méthode de gestion car on était à -10% sur le marché, et cela si on arrive à fabriquer et trouver les composants ! Le marché était en baisse faute de pénurie, faute de matière première et d'intrants. Toutes les deux à trois semaines, il y avait une augmentation de prix ».
Et d'expliquer : « On a commencé à avoir une petite stabilité sur le dernier trimestre 2022. C'était une course d'approvisionnement, de livraison, de production interrompue, de demandes volatiles… La guerre en Ukraine a perturbé toute la chaîne ! En termes d'approvisionnement, c'est compliqué sans parler de la volatilité des cours de matière première : nous avons touché des pics historiques (métaux, aluminium, plastiques, …). Les prix de l'énergie et du transport ont aussi largement augmenté : les prix des conteneurs venant de la Chine ont évolué de 2.000/3.000 dollars à 18.000 dollars. Globalement, le coût de transport a été triplé par trois en moyenne. La baisse des cours de devises euro/ dollar a également négativement impacté One Tech étant une société exportatrice, soit une perte de 7% à 8% de marge. Les avoirs en devise ont aussi perdu de leur valeur ».
Le DG a évoqué un nouveau phénomène : le manque d'effectif. « En 2022, nous avons perdu 156 cadres sur 900 ».

Hédi Sellami a souligné que la société était face à de nouveaux challenges complexes et différents. Et de marteler : « Nous avons pu nous adapter et améliorer nos performances. Nous sommes partis chercher de nouveaux clients et de nouveaux segments de marché, autres que l'automobile, comme l'industriel, les produits blancs, le vélo électrique, … Nous allons aussi réduire les postes de travail ». Mais pas seulement, toujours selon lui et avec les problématiques liées à l'approvisionnement en eau, le groupe va investir cinq millions de dinars pour la création d'une station d'épuration d'eau, l'une des plus grosses en Afrique. En ce qui concerne l'installation des deux centrales de photovoltaïque et auxquelles la société a consacré une enveloppe de douze millions de dinars, les travaux devraient commencer en 2023 (le projet lancé en 2021 a subi des retards cause des lenteurs dans l'octroi des autorisations et des livraisons, ndlr). On s'attend à ce que d'ici fin 2023, le groupe produise 15 à 20% de ses besoins en électricité. Deux projets qui seront décisifs sur la baisse de l'empreinte carbone de la société.


Concrètement et malgré cette conjoncture, la société a enregistré un résultat net consolidé de 14,44 MD en 2022 contre 39,41 MD en 2021, en baisse de 63,4% (en raison principalement de la hausse matière impactée en décalage dans les prix de ventes et de la distorsion des chaînes logistiques, ndlr). Les revenus consolidés ont augmenté de 15,7%, évoluant de 905,06 MD fin 2021 à 1.046,77 MD fin 2022.
La marge opérationnelle la plus touchée en valeur absolue est celle de la mécatronique en raison des pénuries et des arrêts de chaînes qui ont touché beaucoup plus cette activité, précise le rapport d'activité. Mais la contribution la plus importante à la formation de l'EBITDA et de l'EBIT en 2022 provient de ce pôle, indique le même document. En outre, les dotations aux amortissements de quatre MD et un delta net de pertes de change de deux MD ont impacté le résultat.
« Coté performances, la société a enregistré un record de chiffre d'affaires, dont 72% est réalisé sur l'Europe. Malheureusement, la marge brute est en baisse de 5%. Nos performances n'étaient très bonnes à cause des raisons précitées : augmentation de coût de matière première, la fluctuation des matières premières nous a encombrées encore plus, les performances industrielles n'étaient pas bonnes, travaillant en Stop&Go. C'était une course entre le client, le fournisseur, la main d'œuvre, les opérateurs, les performances industrielles. En outre, nous n'avons jamais des stocks aussi importants, l'objectif étant de ne pas interrompre la chaîne de production. En 2022, en janvier le carnet de commande était bouclé mais à cause des problèmes d'approvisionnement et d'acheminement, le résultat est autre ! », a commenté le DG.
Au niveau individuel, la holding a enregistré une hausse au niveau des dividendes servis par les filiales du groupe au titre de l'exercice 2021, à cause de la politique de remontée du cash vers la Holding : les revenus se sont ainsi situés à 29,73 MD. Le résultat net s'est envolé de 54,46%, pour atteindre 24,38 MD.

« Globalement, on s'est bien en sorti avec toute la pression. On a réussi à faire un petit profit, à maintenir notre équilibre financier, à ne pas avoir des problèmes sociaux, à ne pas avoir de problème de fournisseurs, à ne pas avoir des problèmes de qualité, à ne pas avoir de problème avec les clients, tout cela en harmonie et en essayant de dégager un tout petit peu de dividendes pour les actionnaires. C'est vrai que cette année est mauvaise mais je pense qu'on s'en est bien sorti », a assuré Hédi Sellami.


En réponse aux sollicitations des actionnaires, le président du conseil a décidé d'augmenter le dividende de 0,015 dinar : le dividende distribué passant 0,16 dinar par action initialement prévu pour l'exercice 2022 à 0,175 dinar par action, mis en paiement à partir du 12 juin 2023. Le dividende est sans retenue à la source, étant prélevé sur la prime d'émission.
Cela dit, Moncef Sellami a tenu à recadrer les choses. « Je tiens à l'équilibre de la société. J'ai confiance en elle, mais il y a une conjoncture à prendre en compte. (…) Je ne vais pas emprunter pour payer le dividende. Nous avons fait de gros efforts en 2022, en distribuant l'équivalent de tout le bénéfice consolidé de l'exercice 2022 ».
Et de rappeler que One Tech Holding est une société industrielle qui contribue à l'évolution de l'économie nationale, l'objectif n'étant pas le gain essentiellement. Pour lui, il faut toujours investir même lorsque l'année est maigre. Le secrétaire général de la société Zouhaier Ben Khelifa a noté dans ce sens : « Les investissements d'aujourd'hui sont les bénéfices de demain ». Et d'ajouter en ce qui concerne le dividende : « Il faut comparer le comparable : sur six sociétés comparables, quatre ont baissé le dividende distribué et deux ont maintenu le même dividende qu'un an auparavant ».

S'agissant de la baisse du cours de l'action de -17,84% en 2022, le DG a estimé que la société n'est pas cotée à sa juste valeur et que si elle était cotée à l'étranger, elle vaudrait le double de sa valeur actuelle.
« On a une bourse incapable de valoriser les sociétés convenablement. (…) une société en croissance devrait augmenter de valorisation. On donner moins de dividendes et la société était mieux valoriser », a-t-il déclaré.
Autre sollicitation des actionnaires minoritaires, opérer une baisse des jetons de présence des administrateurs. Elle a été accordée, le jeton de présence passant de 50.000 dinars brut à 30.000 dinars brut par actionnaire au titre de 2022.

Le président du conseil a voulu que les petits porteurs se focalisent sur l'essentiel et les questions plus nobles : pour lui, le groupe n'a pas dévié des objectifs pour lesquels il a été créé : l'intégration de nouvelle technologie, la création de valeur et l'innovation. Chose qu'il ne pourra faire sans la conclusion de nouveaux partenariats.
« Nous nous battons contre la Chine qui ne peut satisfaire toute la demande. Il y a une niche en Europe qu'on peut satisfaire et concurrencer la Chine », a-t-il soutenu.
Et d'affirmer : « Je vise un partenariat à l'étranger pour entrer en bourse à l'étranger ».

Questionné sur le stock, Hédi Sellami a expliqué qu'il y a un stock logique à avoir et des ratios à respecter et qu'en 2022, la société est arrivée au pic. Et de noter que des équipes travaillent actuellement sur la réduction de stock.
En ce qui concerne l'application des normes IFRS, M. Ben Khelifa que au niveau impact, le résultat de l'exercice 2022 en IFRS est largement meilleur que celui en norme comptable tunisienne, il y a au moins quatre à cinq millions de différences, et que par rapport à l'actif/passif, on a un delta de 53 MD, dont 48 MD touchent les capitaux propres au plus.


S'agissant des perspectives pour 2023, Moncef Sellami a assuré qu'elles sont « très bonnes ». « Ainsi et selon les chiffres provisoires à fin avril 2023, nous avons réalisé des bénéfices plus importants que l'année dernière, équivalant au bénéfice consolidé de l'ensemble de l'année 2022 ».
Ainsi, la société table sur un revenu en forte croissance de +12% en 2023, avec un résultat net de l'ensemble consolidé avant impôts prévisionnels envol de 187% évoluant à 62,84 MD en 2023 contre 21,9 MD en 2022. La société prévoit une forte reprise du taux de marge brute à 26,6% comme suite à l'imputation complète des augmentations des prix de la matière première et la stabilisation des chaînes logistiques.
D'ailleurs, les excellentes performances sur le 1er trimestre 2023 confortent ces perspectives, étant en ligne avec le budget et enregistrant une bien meilleure performance sur l'ensemble des différentes lignes de marges. Concrètement, la société a enregistré un résultat avant impôts au premier trimestre 2023 de 18,6 MD contre 16,2 MD budgétisé et 10,2 MD réalisé en 2022 (une performance qui représente 85% de la performance de de toute l'année 2022, ndlr).

Une tendance devrait se poursuivre tout au long de 2023, a assuré Hédi Sellami en soutenant : « L'avenir est très bon. Nous sommes à la recherche d'un partenariat stratégique. Nous sommes un acteur technologique et la concurrence nous pousse à nous améliorer et à nous différencier des autres ».
Et de préciser en réponse à une analyste sur des perspectives à moyen terme : « Nous aurons des perspectives disponibles d'ici la fin de l'année. Un nouveau plan stratégique et de développement sur les trois à quatre prochaines années sera mis en œuvre ».

2022 a été une année très compliquée pour One Tech Holding, mais 2023 s'annonce déjà positive. Moncef et Hédi Sellami en sont convaincus et les performances du premier trimestre 2023 en attestent.


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