Le déferlement de haine à Sfax après le meurtre d'un jeune Tunisien par des migrants subsahariens a poussé des centaines de migrants ; hommes, femmes et enfants, à quitter la ville. Une foule de migrants s'est dirigée depuis la matinée de mercredi 5 juillet 2023 à la station de train pour quitter la ville de Sfax vers Sousse et la capitale Tunis, selon un live diffusé par Diwan FM. Des unités d'intervention ont été mobilisées sur les lieux selon la correspondante de Diwan FM. Elle a ajouté que les migrants se déplaçaient à présent en groupes. Plusieurs arrestations parmi des Subsahariens ont eu lieu depuis le début de la semaine. Un mandat de dépôt a, d'ailleurs, été émis aujourd'hui contre une trentaine de prévenus par le ministère public à Sfax. Un militant de la société civile, Zied Mallouli, a de son côté, indiqué que les altercations entre des habitants et des migrants irréguliers s'étaient intensifiées davantage la veille. Intervenant dans l'émission Houna Tounes, il a affirmé au micro de Moez Ben Gharbia que la ville était en proie à un vent de panique. « Plusieurs habitants ont installé des portes en fer forgé, ont sécurisé les toits de leurs maisons ou encore érigé une muraille. Les gens ne se sentent plus en sécurité chez eux », a-t-il déclaré. Il a ajouté que des blindés et des unités de l'armée avaient été déployés à Bab El Jebli en centre-ville notant que des centaines de migrants ont quitté la ville en bus ou en louage vers Sidi Bouzid et Kasserine.
