Le porte-parole de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli a indiqué que des vidéos montraient le transport de migrants irrégulier vers les frontières tunisiennes à bord de véhicules. Il a précisé que dans certains cas les forces de la Garde nationale se sont retrouvées dans l'obligation d'intervenir. Houssemeddine Jebabli a affirmé que la Tunisie n'était pas un pays d'établissement de migrants irréguliers. Intervenant le 5 août 2023 durant « Nes Diwan » de Samah Meftah sur Diwan Fm, Houssemeddine Jebabli a assuré que les autorités tunisiennes coordonnaient avec les autorités des pays voisins. Il a affirmé que des femmes enceintes ont été transportées, par la Garde nationale, vers les hôpitaux de Médenine et de Ben Guerdène afin de pouvoir accoucher. D'autres femmes, enceintes au quatrième et au cinquième mois, ont été secourues. M. Jebabli a salué l'implication du gouverneur de Médenine et du Croissant rouge tunisien et leur appui aux efforts déployés par la Garde nationale. Revenant sur la question des vidéos montrant l'intervention de la police libyenne pour secourir des migrants, Houssemeddine Jebabli a indiqué que le ministère de l'Intérieur avait démontré l'inexactitude de la chose. Il a, aussi, expliqué que plusieurs vidéos ont été publiées afin d'induire l'opinion publique en erreur. La Tunisie, selon lui, doit enquêter sur la question du transport de migrants par la police libyenne vers les frontières tunisiennes. Houssemeddine Jebabli a, par la suite, révélé qu'un groupe de migrants était, actuellement, présent au poste frontalier de Ras Jedir. Une partie se trouve à l'intérieur du territoire tunisien. « Ils sont déjà entrés sur le territoire tunisien. Que pouvons-nous faire ? Les laisser mourir ? Il s'agit d'Africains comme nous… Nous agissons conformément à la loi et aux droits humains… Nous ne pouvons pas leur autoriser l'accès au territoire tunisien…. Nous n'expulsons pas… La personne ayant irrégulièrement accédé au territoire tunisien sera mise en contact avec les représentations diplomatiques de son pays pour un retour vers ce dernier », a-t-il ajouté. Pour ce qui est des corps retrouvés sur la zone frontalière, Houssemeddine Jebabli a expliqué qu'un protocole légal était suivi dans ce genre de situation. La Garde nationale prend contact avec le ministère public afin d'autoriser les tests ADN et de parvenir à une identification de ces individus. Il a expliqué que certains corps attendaient d'être identifiés par les parents de migrants irréguliers tunisiens qui sont entrés sur le territoire européen.