À l'occasion de la célébration du 226e anniversaire de l'accord d'amitié et de commerce conclu entre la Tunisie et les Etats-Unis d'Amérique, l'ambassadeur des USA en Tunisie, Joey R. Hood, a considéré que cette occasion était le symbole de la solidité de la relation bilatérale unissant les deux pays. Invité le 28 août 2023 à « Ahla sbeh » de Hassen Hameli sur Mosaïque Fm, Joey R. Hood a indiqué qu'il célébrera cet événement avec des amis afin de leur faire découvrir des joyaux de la Tunisie tels que l'Amphithéâtre d'El Jem. Il a rappelé que l'ambassade avait investi dans ce genre de sites et de monuments. Il s'agit, selon lui, de la meilleure façon de célébrer cette amitié. Joey R. Hood a expliqué que plus de 20.000 touristes américains s'étaient rendus en Tunisie en 2023. Il s'agit d'une augmentation de plus de 55% par rapport à l'année 2022. L'ambassadeur a estimé que les deux pays avaient la même vision, à savoir : une stabilité sociale, une croissance économique et une sécurité régionale. « Nous avons fait, ensemble, des choses incroyables. Prenons l'exemple de l'aéroport Tunis-Carthage. Nous avons participé à sa construction. Il y a le barrage de Nebhana, les autoroutes, les ponts, beaucoup d'infrastructures ! Nous avons, aussi, fait face ensemble au fléau du terrorisme. Je pense que nous avons établi une fondation de stabilité et de sécurité où la croissance économique et le développement démocratique peuvent prendre de l'essor », a-t-il déclaré. Joey R. Hood a indiqué que les relations tuniso-américaines pouvaient davantage se développer. Reprenant les paroles d'Ibn Khaldoun, l'ambassadeur a déclaré que lorsque la coopération existe, une personne peut obtenir de quoi se nourrir et des armes pour sa défense. La coopération tuniso-américaine, selon lui, reflète cette philosophie. La Tunisie exporte des produits alimentaires vers les USA. Cette dernière soutient la Tunisie au sujet des questions sécuritaires. Il s'agit d'un rapport gagnant-gagnant. Joey R. Hood a indiqué que la question sécuritaire était fondamentale. Sa préservation permet de développer l'économie et la démocratie. Il a salué les forces armées tunisiennes pour leur succès lors de la bataille de Ben Guerdène. Il a considéré que la Tunisie devait se focaliser sur la question migratoire. Notre pays doit, selon lui, garder ses frontières et organiser la migration sur son territoire. La coopération tuniso-américaine doit porter sur ce volet. Il a évoqué la mise en place d'un projet de surveillance au niveau des frontières tuniso-libyennes. Les 2/3 du projet ont été réalisés. Ce projet permettra à la Tunisie de mieux surveiller et organiser ses frontières. L'ambassadeur des USA en Tunisie a, aussi, mis l'accent sur l'importance du développement de l'économie. Il a indiqué que les USA collaboraient avec plus de 53.000 PME à travers le pays afin d'en faire le moteur de la croissance économique. Il a, également, révélé que plus de 250 jeunes entrepreneurs ont été formés et accompagnés. Ceci a permis de créer 26 entreprises dont 60% sont menées par des femmes. « Nous sommes très contents de soutenir de tels projets. Il y en a pas mal d'autres. Pour les étudiants, il y a le programme Thomas Jefferson qui a permis d'envoyer plus de 630 étudiants aux Etats-Unis durant les dix dernières années. Il y a le programme pour les lycéens « Yes : Youth Exchange and Study program ». Plus de 500 Tunisiens y ont participé… Ils vivent au sein des familles américaines. Ils deviennent des ambassadeurs de la Tunisie », a-t-il poursuivi. Joey R. Hood a évoqué les programmes de formation et d'apprentissage de l'anglais et les projets d'apprentissages en ligne. Il a expliqué que des Tunisiens de tous les gouvernorats ont pu profiter de l'intégralité des programmes cités ci-dessus. L'ambassadeur des USA en Tunisie a affirmé qu'il était possible de coopérer encore davantage. Il a expliqué que son pays était le premier client d'huile d'olive mise en bouteilles en Tunisie. Ceci explique en partie l'excédent enregistré au niveau de la balance commerciale entre les deux pays. Il a cité l'exemple de deux Américains qui se sont déplacés vers la Tunisie pour créer un projet permettant d'exporter le crabe, baptisé « Daesh » par les pêcheurs, vers les USA.