Le président de la République, Kaïs Saïed a tenu une réunion, mercredi 4 octobre 2023, au palais de Carthage consacrée à la consultation nationale pour la réforme de l'enseignement en présence du ministre de l'Education, Mohamed Ali Boughdiri, du ministre de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, Moncef Boukthir, la PDG de la télévision tunisienne Awtef Daly et la PDG de la radio tunisienne, Henda Ben Alaya Ghribi. Le président de la République a indiqué que cette consultation nationale est importante dans la mesure où elle sera l'introduction permettant de mettre en place la loi relative au Conseil supérieur de l'enseignement. « Je tiens à souligner l'importance du rôle des médias, pour inciter les Tunisiens à participer à cette consultation. En effet, nous n'avons aucun avenir sans enseignement public national. Aucun pays n'a d'avenir sans son capital humain », indique le président de la République rappelant la qualité de l'école publique dans les années 60, dans la mesure où elle était un véritable établissement pour l'éducation et l'enseignement. Le président de la République a considéré que « parmi les plus grands crimes commis ces dernières années contre les Tunisiens sont les réformes. Elles sont des réformes en apparence, mais c'est une atteinte à l'enseignement public et la pensée libre. La pensée a été assassinée, mais elle ne peut que se relever de nouveau ». Il a, également, rappelé le rôle des médias, assurant qu'il va falloir examiner les moyens permettant de promouvoir la consultation. D'autre part, il a mis l'accent sur l'importance de mettre à disposition des élèves les moyens de transport dignes, notamment, dans les régions de l'intérieur afin de leur permettre de se rendre aux écoles et augmenter le taux de réussite. Et d'ajouter, « à Kairouan nous luttons contre les drogues et nous préservons les élèves de la criminalité, mais ils sont confrontés aux sangliers au sein des écoles. Les sangliers sont nombreux, au sens propre et au sens figuré. Il faut assainir l'administration et garantir le droit des élèves d'accéder aux écoles. Ils disent que le droit au transport est garanti par la constitution, vont-ils se déplacer à bord d'un article de la constitution ? Ce droit doit être concret. Nous avons les textes, mais il faut les matérialiser ». Le président de la République a poursuivi en assurant qu'il faut revoir les critères des concours et mettre un terme au favoritisme afin que tous les citoyens soient sur un pied d'égalité.