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Palestine : là où le droit international cesse d'exister
Publié dans Business News le 18 - 10 - 2023

Gaza est sous les bombes depuis le 7 octobre. La population, emprisonnée et encerclée dans ce ghetto sans issue, subit les affres de la barbarie israélienne sous le regard complaisant des démocraties occidentales. Sans eau, sans nourriture, sans électricité, sans médicaments, sans carburant… les Palestiniens meurent par centaines, bombardés sans arrêt. Des actes qui ne peuvent être qualifiés, autrement, que de crimes de guerre. Cependant, les Sionistes ne cessent d'invoquer le droit à la légitime défense. Que dit le droit international ?

Les images qui nous parviennent de Gaza sont inqualifiables. Dans la soirée du 17 octobre, l'horreur a franchi un nouveau cap avec une frappe qui a ciblé un hôpital. Insoutenables, ces images de corps déchiquetés de nourrissons, d'enfants, d'hommes, de femmes entremêlés dans un charnier à ciel ouvert. Les Israéliens avaient menacé il y a quelques jours de bombarder cet hôpital et bien d'autres et avaient ordonné une évacuation. L'Organisation mondiale de la santé et la majorité des agences onusiennes et des organisations humanitaires avaient qualifié cela de condamnation à mort. Entre-temps, les alliés occidentaux continuaient de parler de légitime défense.
A la fin de la deuxième guerre mondiale, la communauté internationale a mis en place des mécanismes et établi des règles fixant des limites à la barbarie de la guerre. Les Conventions de Genève et leurs Protocoles additionnels sont ainsi au cœur du droit international humanitaire, la branche du droit international qui régit la conduite des conflits armés.

Principes qui régissent l'occupation
La Palestine étant sous occupation depuis plus de 75 ans, Israël est tenu de par le droit international de respecter un certain nombre d'obligations. Obligations, faut-il le signaler, que l'Etat sioniste a toujours ignorées dans l'impunité la plus totale. Faut-il le signaler aussi l'occupation est considérée comme étant un crime.
Donc, la puissance occupante a le devoir d'approvisionner en vivres la population sous occupation et de lui dispenser les soins médicaux nécessaires. Sauf que Gaza est depuis le 7 octobre privée de tout et qu'Israël refuse même les appels de l'ONU à autoriser un couloir humanitaire.
Au moins un million et demi de Gazaouis ont fui leurs maisons au nord de la bande après les avertissements de Tsahal, alors que dans le droit international les déplacements forcés de personnes civiles, en masse ou individuels, à l'intérieur ou en dehors du territoire occupé sont interdits. Les peines collectives sont également interdites, alors qu'on assiste à une « punition » collective à grande échelle.
Le récit de la légitime défense
Les règles dans les conventions internationales reconnaissent le droit des mouvements de résistance contre l'occupation d'utiliser tous les moyens possibles afin de se libérer, notamment la lutte armée ou la prise d'otages. Cela entre dans le cadre de l'exercice légitime du droit inaliénable des peuples à l'autodétermination. De ce fait, quand un groupe armé organisé lutte contre une domination coloniale ou un régime raciste, il est considéré comme étant un mouvement de libération nationale et son combat comme un conflit armé légitime. Autour de Gaza, des colonies se sont installées sur les terres palestiniennes illégalement en violation des résolutions et des accords. Une entité ne peut donc pas invoquer le droit à la légitime défense quand c'est elle la force d'occupation.
Crime de guerre
Plusieurs actes en temps de conflit sont strictement prohibés et entrent ainsi dans la définition de crime de guerre. Depuis le début des attaques contre Gaza, on peut dénombrer une longue liste de crimes commis par Israël contre la population civile.
Le droit international humanitaire interdit entre autres les moyens et les méthodes militaires qui ne font pas la distinction entre les combattants et les civils, de façon à épargner la population civile et les biens de caractère civil, causent des maux superflus ou provoquent des dommages graves et durables à l'environnement. Ainsi, le DIH prohibe clairement l'emploi de nombreuses armes, notamment les armes chimiques qui sont actuellement utilisées contre Gaza au vu et au su de tous.
Si on se réfère au DIH, ce qui se passe à Gaza actuellement, en plus d'être un crime de guerre, est une épuration ethnique, un génocide. Tous ces crimes sont ouvertement assumés par les responsables israéliens. Leur ministre de la Défense a qualifié les Palestiniens « d'animaux humains » qu'ils vont exterminer. Leur président a dit que les civils étaient responsables de ce qui se passe et donc qu'il était logique qu'ils soient tués. Le fait de déclarer qu'il ne sera pas fait de quartier est un crime de guerre. Leurs dirigeants ont coupé eau, électricité, vivres et médicaments et s'en sont vantés : crime de guerre avéré. Ils ont bombardé des habitations civiles, des écoles, des hôpitaux, décimé des quartiers entiers : crime de guerre avéré. Ils ont interdit l'acheminement des aides en dépit des appels lancés par l'ONU. Ils ont ciblé les équipes du Croissant rouge, le personnel médical et le personnel des agences onusiennes : crimes de guerre. Les déportations forcées, le bombardement des civils en déplacement : crimes de guerre…

A ce stade, il n'est même plus nécessaire de dépêcher des experts de la Cour pénale internationale pour constater les violations. Cela se déroule sous les yeux du monde et les Israéliens s'adonnent à ces crimes de guerre d'une manière décomplexée. Pourquoi ils agissent de la sorte ? Parce qu'ils le font depuis plus de 75 ans sans qu'ils ne soient inquiétés. L'Etat sioniste a le soutien inconditionnel des puissances occidentales et arrive à chaque exaction qu'il commet d'invoquer la légitime défense et de s'en sortir avec de simples blâmes. Cela interroge sur ces démocraties occidentales qui prônent les valeurs humanistes et la défense des droits humains en apparence, mais qui se rendent complices des pires exactions commises par Israël. Cela interroge également sur la place donnée au droit international et son efficacité puisqu'il est piétiné à chaque épisode d'horreur contre les Palestiniens. Le bombardement de l'hôpital de Gaza et la mort d'au moins 800 civils a provoqué une onde de choc et un vive émoi, pas seulement pour les personnes qui s'identifient comme arabes ou musulmanes, mais pour tout un chacun qui croit en l'universalité des valeurs humaines. Mais ce bombardement, n'est qu'une énième tragédie, un énième crime commis par Israël. Cela fait partie d'une longue et interminable liste de violations au droit international et à toutes les conventions. L'impunité se poursuivra tant que la communauté internationale s'attachera à son hypocrisie.


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